Petit à petit, le marché automobile français retrouve des couleurs. Au mois d’octobre, les immatriculations de véhicules particuliers neufs ont connu un rebond spectaculaire : +22% par rapport à octobre 2022, selon la Plateforme Automobile, l'organisme qui représente constructeurs et équipementiers du secteur.
Effet rattrapage
Ainsi, pour le deuxième mois d’affilée, plus de 150.000 immatriculations de voitures neuves ont été enregistrées en France en ce mois d'octobre. Si beaucoup de véhicules immatriculés roulent toujours à l’essence, les véhicules électriques et hybrides continuent de grappiller des parts de marchés.
Pour Arnaud Aymé, spécialiste des transports chez Sia Partners, cette bonne dynamique est surtout le signe d’un rattrapage. "Depuis l'immédiat après Covid-19, des problèmes de pénurie étaient apparus. Et le résultat, c'est que les livraisons de véhicules neuves se faisaient au ralenti. Aujourd'hui, les pénuries se résorbent et les livraisons des constructeurs peuvent reprendre", souligne-t-il au micro d'Europe 1.
Des entreprises et des particuliers frileux
Mais cette embellie risque d'être de courte durée. Car dans les concessions, les commandes se tassent. Les entreprises, qui représentent prêt de la moitié du marché, restreignent leurs budgets. "On a un ralentissement économique qui est assez marqué et c'est vrai que dans ce contexte incertain, les entreprises ont plutôt tendance à vouloir décaler le renouvellement de leur flotte automobile", s'inquiète Flavien Neuvy, directeur de l’Observatoire Cetelem de l’Automobile.
Et la tendance n'est pas mieux du côté des particuliers. Essence, diesel, hybride, électrique... Les Français prennent le temps de choisir la motorisation qui leur correspond le mieux à leur utilisation et aux futures réglementations dans les zones urbaines, avant de passer à l'achat. D'autant que l'explosion du prix des voitures neuves ne pousse pas les acheteurs à se précipiter.