La compagnie à bas coût Ryanair a proposé vendredi d'accepter en son sein pour la première fois des syndicats de pilotes, afin d'éviter plusieurs grèves prévues en Italie, Irlande ou au Portugal. Le transporteur irlandais a annoncé dans un communiqué vouloir engager des discussions avec les syndicats de pilotes dans plusieurs pays afin de les reconnaître comme représentatifs, répondant ainsi à leur demande, à condition qu'ils mettent en place des commissions dédiées à Ryanair.
Sous la menace de grèves. Le groupe est sous la menace de la première grève de pilotes de son histoire, avec un mouvement social prévu ce vendredi en Italie, avant une grève en Irlande et au Portugal le 20 décembre. Ryanair explique avoir décidé de revenir sur sa politique de toujours consistant à ne reconnaître aucun syndicat et demande par conséquent aux pilotes de renoncer à leurs mouvements de grèves. "Les vols pour Noël sont très importants pour nos clients et nous souhaitons éviter toute crainte ou inquiétude sur de possibles perturbations en raison des mouvements sociaux des pilotes", explique dans un communiqué Michael O'Leary, directeur général de Ryanair. "Reconnaître des syndicats sera un changement important pour Ryanair", ajoute-t-il.
Un malaise social. En trente ans d'existence, la compagnie aérienne à bas coût n'a connu aucun débrayage de pilotes. Mais cet automne tumultueux, marqué par des milliers d'annulations de vols, a témoigné d'un malaise social. Première compagnie européenne en terme de passagers transportés, Ryanair ne voulait négocier jusqu'à présent avec ses pilotes qu'au sein de comités locaux de représentation du personnel. Les syndicats des pilotes, qui réclament de meilleures conditions de travail et de rémunération, demandent la reconnaissance d'une instance unique de représentation du personnel sur le plan européen.