Le mondial de l'automobile ouvre ses portes ce lundi à la presse. Deux ans après la dernière édition, l'événement revient en grande pompe avec plus de 50 marques présentes et des dizaines de nouveautés. Parmi les petits nouveaux : Hongqi. Une marque qui se veut concurrente des plus grandes, puisque Hongqi est parfois surnommée la Rolls communiste.
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Hongqi signifie "drapeau rouge" en mandarin, et est la plus vieille marque de l'Empire du milieu. Sa mission lors de sa création : fournir les véhicules des dirigeants chinois et des plus riches de la Chine soviétique. Aujourd'hui, la voiture présidentielle est une version adaptée de la H9, limousine dont l'entrée de gamme est vendue 40.000 euros en Chine. À ce prix-là, vous n'aurez pas droit au blindage présidentiel comme celle garée dans la cour de l'Élysée en mai dernier avec ses vitres pare-balles, son système de filtre à air contre les airs pollués et sa sécurité pour contrer les hackers.
"Ils viennent pour la première fois"
Fondé en 1958, Hongqi a clairement l'intention d'investir le marché européen. "C'était la voiture de la nomenklatura chinoise, avec des énormes calandres et là, ils se réinventent pas mal. Ils sont plutôt dans le segment premium luxe à la chinoise. Et ils viennent pour la première fois" à Paris, note Serge Gachot, directeur du Mondial de l'Auto, au micro d'Europe 1.
Hongqi arrive avec quatre modèles dont l'impressionnant E-HS9, au design comparable à une Rolls, 100% électrique, à partir de 70.000 euros. Et pour quelques milliers d'euros de plus, les passagers arrière auront droit à un écran intégré dans le siège avant. Au total, neuf constructeurs chinois seront présents à Paris, pour le Mondial, preuve que les surtaxes décidées par l'Europe n'ont pas refroidi leurs ardeurs.