Les visages sont graves et fermés. Des centaines de Niçois sont rassemblés pour dire stop à l'antisémitisme. Ils sont encore sous le choc et l'émotion après le viol d'une enfant de 12 ans à Courbevoie, dans les Hauts-de-Seine, par trois adolescents.
"Comment sera l'avenir ? On ne sait pas"
"On a atteint un degré dans l'horreur et maintenant, on exprime notre ras-le-bol complet et on ose le dire. On est horrifié et on est, à l'heure actuelle, dans une escalade que tout le monde reconnaît. Mais les bouches se ferment un peu trop vite. Je n'en peux plus pour les Juifs. C'est ce qui me rend le plus malade. Je suis catholique, mais ça n'a rien à voir avec la religion", explique une manifestante. Hervé est juif et se pose beaucoup de questions : "Comment on en est arrivé là ? Et ça continue. Je crois qu'on atteint le fond. Comment sera l'avenir ? On ne sait pas".
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Devant sa mairie, Christian Estrosi a appelé au sursaut des Français : "Ma France, c'est celle que je vois devant moi. Celle qui se lève pour dire que le calvaire de cet enfant nous concerne tous. Celle qui fait face. Cette France qui ne capitule pas. Celle qui exige que ses criminels soient punis comme ils doivent l'être, sans leur trouver la moindre excuse". Après une minute de recueillement, le rassemblement s'est achevé en musique, avec notamment une Marseillaise, entonnée par la foule d'anonymes.