L'alliance Renault-Nissan comptera-t-elle aussi bientôt Mitsubishi dans son giron ? Le constructeur automobile japonais Nissan a confirmé jeudi matin des "discussions" sur une prise de participation dans le capital de son compatriote en proie à un scandale, Mitsubishi Motors, alors que des informations publiées dans la presse faisaient état d'une possible entrée au capital à hauteur de 34%. L'objectif pour Carlos Ghosn, le PDG de Renault-Nissan, serait effectivement de prendre le contrôle de Mitsubishi.
Seulement 6.000 voitures en France. L'opération est de taille, mais Mitsubishi est en réalité un "petit constructeur". En 2015, le fabricant japonais a vendu un peu plus d'un million de voitures dans le monde, soit environ trois fois moins que PSA. En France, les chiffres sont tout simplement ridicules avec moins de 6.000 voitures écoulés l'an dernier. Surtout, le constructeur est en très grande difficulté. Il a récemment reconnu avoir menti depuis 25 ans sur les performances énergétiques de certains de ses véhicules.
Bientôt numéro trois ? Mitsubishi a donc désormais besoin d'un partenaire pour sortir de la tempête. Un rapprochement avec Nissan - avec qui il travaille déjà aujourd'hui - est donc assez logique. Les deux groupes sont par ailleurs complémentaires. Si ce rapprochement venait à se confirmer dans les semaines à venir, il ferait de Renault-Nissan un constructeur encore plus important et cela pourrait permettre au groupe franco-japonnais de se rapprocher de la troisième place du podium mondial des constructeurs, une place occupée par l'américain General Motors.