La Répression des fraudes (DGCCRF) va lancer une enquête concernant la promotion de 70% sur le Nutella proposée par Intermarché, qui a provoqué tensions et bousculades dans plusieurs magasins la semaine dernière, a-t-on appris lundi.
La DGCCRF "va regarder de près cette promotion". L'enseigne de la grande distribution proposait de jeudi à samedi derniers une promotion sur la célèbre pâte à tartiner à la noisette, au prix de 1,41 euro au lieu de 4,50 euros pour un pot de 950 grammes. Dans plusieurs magasins, des scènes de bousculades et de bagarres ont eu lieu, des vidéos de clients se ruant sur les pots faisant le tour des réseaux sociaux. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) "va regarder de près cette promotion", a indiqué à l'AFP le ministère de l'Economie et des Finances, confirmant une information du Parisien.
Ferrero, propriétaire de la marque Nutella, s'était désolidarisé de cette opération, et avait souligné que "cette promotion a été décidée de manière unilatérale" par Intermarché. Ferrero avait "déploré cette opération et ses conséquences qui créent confusion et déception dans l'esprit des consommateurs".
Un projet de loi présenté mercredi. Mercredi, un projet de loi doit être présenté pour encadrer la grande distribution. Parmi les mesures phares de ce projet, issu des Etats généraux de l'alimentation, figurent notamment un encadrement des promotions dans les grandes surfaces, ainsi qu'un relèvement de 10% du seuil de revente à perte. Les supermarchés seraient ainsi obligés de revendre au minimum un produit alimentaire au prix où ils l'ont acheté majoré de 10%, pour couvrir les frais de logistique et de transport.
Dans le cadre des négociations commerciales annuelles entre la distribution et ses fournisseurs, quelques jours avant l'épisode Nutella, le PDG de Nestlé France, Richard Girardot, avait en particulier dénoncé le fait qu'Intermarché lançait "des offres promotionnelles de 70%" sur l'eau Perrier. Intermarché lance à partir de mardi "Les 4 semaines les moins chères de France".