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Interrogé sur Europe 1, Ian Brossat, adjoint au Logement (PCF) de la marie de Paris, s'est dit "favorable à un référendum à Paris" sur la présence d'AirBnB dans certains quartiers et le nombre de nuitées autorisées sur la plateforme en ligne.
INTERVIEW

La polémique continue d'enfler, après l'annonce d'un partenariat entre le Comité international olympique (CIO) et Airbnb, dans le cadre des Jeux olympiques 2024 à Paris. Après les hôteliers, c'est au tour des élus de la ville de Paris de monter au créneau.

"Le CIO valorise une entreprise qui a des conséquences négatives sur Paris, mais surtout qui ne respecte pas la loi. C'est une entreprise qui est censée, de par la loi, retirer des annonces illégales. Or, Airbnb continue à toucher de l'argent sur des annonces (de logements) qui dépassent la durée légale des 120 nuitées" par an autorisées, déplore au micro d'Europe 1 Ian Brossat, adjoint au Logement (PCF) de la marie de la capitale. L'élu demande désormais un référendum pour laisser le choix aux habitants de réguler la présence d'Airbnb dans les quartiers de la capitale.

"Je suis favorable à un référendum à Paris"

"Aujourd'hui, on a le droit de louer son logement jusqu'à 120 jours par an (sur Aibnb), c'est quatre mois par an. C'est quand même considérable. Dans la plupart des grandes villes du monde maintenant, même à Barcelone, Madrid, Londres, New-York, on a des durées beaucoup moins longues. Je pense que pour des questions comme celle-là, ce serait plutôt aux élus locaux de choisir. On devrait avoir le droit, la possibilité, de réduire ce nombre de nuitées, pourquoi pas à 60 jours", estime d'abord Ian Brossat.

Avant d'ajouter : "Il y a un certain nombre de quartiers où on aurait besoin d'interdire AirBnb. [...] Je suis favorable à un référendum à Paris, une consultation sur cette question. Pour que les habitants eux-mêmes tranchent cette question, qu'ils disent s'il faut abaisser le nombre de nuitées ou l'interdire dans certains quartiers".

"On a quasiment plus d'habitants"

L'élu communiste prend l'exemple de l'Île-Saint-Louis, en plein centre de Paris. "On a quasiment plus d'habitants, on a quasiment plus que des magasins de souvenir. Je ne crois pas que c'est ce que l'on veut faire dans ces quartiers là". "Nous allons continuer à batailler, en menant des contrôles et en faisant pression sur le gouvernement", promet l'adjoint d'Anne Hidalgo. Et de conclure : "La question qu'il faut se poser c'est : comment développe-t-on le tourisme, mais en faisant en sorte que cela ne se retourne pas contre les habitants ?"