Le nombre de bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) "orientés vers un parcours d'insertion" a légèrement progressé en 2017, mais près d'un quart n'était toujours pas accompagné au bout de six mois, selon une étude publiée jeudi par la Drees.
2,1 millions de bénéficiaires du RSA. La quasi-totalité des allocataires du RSA et de leurs conjoints, soit 2,1 millions de personnes majeures, étaient fin 2017 "soumis aux droits et devoirs associés à cette prestation", rappelle le service statistique des ministères sociaux.
Rechercher un emploi, une démarche parfois théorique. Mais le droit à un accompagnement et l'obligation de recherche d'emploi restaient théoriques pour 17% des intéressés, qui n'avaient pas été "orientés" par leur conseil départemental. Cette proportion a légèrement baissé par rapport à fin 2015 (20%) et dépend logiquement de "l'ancienneté dans le RSA" : avant 6 mois elle culmine à 50%, entre 6 mois et un an elle atteint 23%, au-delà d'un an elle concerne encore 12% des bénéficiaires.
Des écarts selon les régions. Le taux d'accompagnement varie aussi fortement d'un département à l'autre : Paris et la Sarthe approchent du sans-faute avec 98%, quand les Ardennes sont à la peine avec 48%. Les écarts sont encore plus prononcés pour le délai "entre la date de demande du RSA et celle d'orientation vers un parcours d'orientation", qui était en moyenne de 94 jours en 2017, avec un minimum de 32 jours en Eure-et-Loir et un maximum de 162 jours dans l'Yonne - cette donnée n'étant disponible que pour la moitié des départements.