En juillet 2022, les Uber Files lèvent le voile sur les manœuvres utilisées par Uber au moment de s'implanter en France et en Europe. Et expliquent comment la société américaine de VTC a tenté de faire évoluer la législation des pays concernés à son avantage. Des révélations qui ont motivé La France insoumise à lancer une commission d'enquête destinée à examiner le lobbying et les conséquences de l'ubérisation.
Un modèle décliné à la restauration et l'hébergement
Ce terme, provenant directement de la société Uber, désigne l'offre de services déjà existants mais proposés via un modèle économique différent. L'idée est de mettre en relation client et prestataire par le biais d'une plateforme numérique. Un dispositif utilisé de façon inédite par... Uber en 2009. Auparavant, les taxis se réservaient, au mieux, par téléphone. Avec Uber, une application dédiée a été utilisée pour la première fois.
>> LIRE AUSSI - Lyon : Uber condamné aux prud'hommes à verser quelque 17 millions d'euros à 139 chauffeurs
Depuis, l'ubérisation a été déclinée dans la restauration et l'hébergement avec Deliveroo ou encore Airbnb. Mais si ce nouveau modèle économique a permis une ouverture des marchés à une plus large population, il présente aussi quelques dérives. Notamment l'utilisation du statut d’auto-entrepreneur, parfois dénoncée comme une source de précarisation ou du salariat déguisé.