Près de cinq ans après le début des discussions, la loi Travail 2 va être votée de manière définitive ce mardi à 17 heures. Au menu : une réforme l'allocation chômage basée sur la "contracyclicité". Un nom un brin complexe, mais qui désigne en réalité une mesure qui va contre le cycle économique. Ce terme vient à l’origine des politiques budgétaires.
Le principe est simple : en période de récession, on augmente les dépenses publiques pour limiter les effets de la crise et accompagner la reprise. En période de croissance, on estime que l’économie a moins besoin d’accompagnement. Alors on réduit ces mêmes dépenses pour dégager des excédents.
Inciter le retour à l’emploi
Le même mécanisme peut s’appliquer à l’assurance-chômage, à l'instar du modèle canadien. L’idée pour le gouvernement est de durcir les conditions d’indemnisation quand l’économie va bien, et que des emplois sont à pourvoir. En contrepartie, l'État assouplit ces conditions quand la situation se dégrade, et donc que le chômage repart à la hausse.
Objectif : offrir plus de flexibilité en permettant dans un cas, à encourager les Français au retour à l’emploi, et dans l’autre, à mieux protéger ces derniers en cas de grave crise économique, à l'instar de celle de 2008 ou lors de la pandémie de Covid-19.