Le gouvernement donnera mardi des précisions de calendrier et de méthode sur la suite de la réforme de l'assurance-chômage, revenue entre les mains de l'exécutif après l'échec de la négociation entre les partenaires sociaux, a annoncé Muriel Pénicaud dimanche sur LCI.
Un calendrier à venir. "Mardi prochain, le Premier ministre et moi-même annonceront la méthode et le calendrier", a indiqué la ministre du Travail, qui avait dit mercredi, jour de l'échec, que le gouvernement ferait des annonces "dans les jours à venir".
Des négociations vouées à l'échec ? Plusieurs organisations, y compris le Medef, ont critiqué le cadre initial imposé par l'exécutif pour renégocier de nouvelles règles d'assurance-chômage, entre un bonus-malus dont ne voulait pas le patronat d'un côté et les 3 à 3,9 milliards d'euros d'économies exigées de l'autre, qui hérissaient la partie syndicale.
"Dire que quand c'est dur, comme l'a pointé Emmanuel Macron, les partenaires sociaux se défaussent sur l'État, est injuste", a affirmé Geoffroy Roux de Bézieux, patron du Medef, jugeant que la mission posée par l'État pour cette réforme était "impossible".
"Le Premier ministre a envoyé en septembre un document de cadrage (...), ils avaient le choix de refuser la négociation ou d'accepter, ils l'ont acceptée. Donc cela veut dire qu'ils pensaient pouvoir trouver une solution à ces sujets", a expliqué Muriel Pénicaud. "Finalement, ils ne l'ont pas trouvée et ne pouvaient pas conclure, après on peut refaire l'histoire...", a-t-elle taclé.
Une déception des "partenaires sociaux" et "de l'État". Interrogée sur les propos d'Emmanuel Macron ironisant sur l'échec de cette négociation, critiqués tant par les syndicats que par le Medef, Muriel Pénicaud a mis cela sur le compte de la "déception de tout le monde", à la fois "des partenaires sociaux" et "de l'État".