"La réforme que je souhaite mener, c’est d’augmenter l’âge légal progressivement avec un système de trimestres progressif, jusqu’à 65 ans", a confirmé Emmanuel Macron hier lors de la présentation de son programme à Aubervilliers. Le président a affirmé vouloir mener une réforme "différente de celle de 2017 parce que les conditions macroéconomiques ne sont pas les mêmes".
Parvenir à un "système juste"
Le chef de l'État a d'abord confirmé que la réforme prendrait bien en compte les carrières longues, c'est-à-dire les travailleurs qui ont commencé leur carrière très jeune. Il souhaite également mettre sur la table des négociations la question de la réalité des métiers et des tâches pour avoir un système plus juste : c'est ce qu'on appelle la pénibilité, mais il a volontairement évité le terme.
Révision du cumul emploi-retraite
Cette réforme s'attaquera également, a-t-il précisé, au chômage des séniors. Une volonté qui manquait de précisions selon Frédéric Sève, secrétaire national en charge des retraites à la CFDT. "On est loin du descriptif d'un dispositif. C'est effectivement dommage de se priver de l'expérience de 60 ans. Maintenant, cela ne nous dit pas comment on convainc les entreprises de garder ces salariés-là", explique-t-il au micro d'Europe 1.
Autre chantier auquel le candidat Macron veut s'attaquer : la révision du mécanisme de cumul emploi-retraite. Il souhaite aller plus loin sur ce dispositif qui permet aux retraités de travailler tout en touchant leur pension.