Renault a annoncé jeudi qu'il allait produire en France de nouveaux véhicules utilitaires de marques Nissan et Mitsubishi, à l'occasion d'une visite du président Emmanuel Macron dans l'usine du constructeur à Maubeuge, dans le Nord.
"La solution la plus attractive". Renault produira à Maubeuge des Nissan NV250, utilitaires légers basés sur son modèle Kangoo, et assemblera à Sandouville, en Seine-Maritime, un nouveau fourgon Mitsubishi, basé sur le Renault Trafic.
"Au sein de l'Alliance (Renault-Nissan-Mitsubishi, ndlr), l'expertise mondiale du Groupe Renault dans le domaine des véhicules utilitaires légers génère des synergies bénéficiant à tous nos clients", a déclaré le PDG Carlos Ghosn dans un communiqué. Renault revendique avec ses partenaires japonais Nissan et Mitsubishi le rang de premier constructeur automobile mondial avec plus de 10,6 millions de véhicules vendus l'an dernier.
"Pour cette nouvelle production de véhicules utilitaires, les usines de Maubeuge et de Sandouville ont apporté la solution la plus attractive grâce à leur compétitivité et à leur capacité à tirer parti des plateformes communes de l'Alliance", a-t-il ajouté.
1,4 milliard d'euros d'investissement. Le patron a souligné que Renault allait investir 1,4 milliard d'euros en France dans les véhicules électriques et les véhicules utilitaires. La production des Nissan NV250 à Maubeuge démarrera "à partir de la mi-2019", a précisé Renault dans son communiqué. Le groupe n'a pas indiqué les volumes concernés, ni les marchés visés, mais une partie des modèles assemblés sera destinée à l'export, selon une porte-parole.
200 embauches en 2019 à Maubeuge. L'usine de Maubeuge est considérée comme la plus performante du groupe Renault en France sur le critère du nombre de véhicules produits par salarié. Le site, qui emploie un peu plus de 2.200 personnes, prévoit 200 embauches l'an prochain pour soutenir le développement de l'activité. Il a embauché 300 personnes sur les trois dernières années. La fabrication d'utilitaires Mitsubishi à Sandouville sera à destination des marchés australien et néo-zélandais. Le site normand compte également près de 2.200 employés. Il produit des fourgons Renault Trafic, ainsi que des versions similaires pour Fiat et Nissan. 70% des véhicules qui y sont assemblés sont exportés.