"L'ombre du Covid commence à se retirer". Cette phrase du commissaire européen à l'économie, Paolo Gentiloni, est symptomatique de l'optimisme de l'Union européenne quant à la reprise économique. Bruxelles a revu à la hausse ses prévisions de croissance pour les années 2021 et 2022. Plus de 4% de croissance sont attendus cette année et aussi l'an prochain dans la zone euro. La France est même au-dessus de la moyenne de 4% puisque Bruxelles estime à 5,7% la croissance dans l'hexagone en 2021. Des prévisions qui sont supérieures à celle du gouvernement.
Il va toutefois falloir attendre la fin de l'année pour revenir au niveau de richesse d'avant la pandémie et espérer qu'il n'y ait pas de résurgence de l'épidémie. Cette fois, Bruxelles veut croire que les nuages se dissipent. "La reprise n'est plus un mirage : elle est en cours. Nous devons éviter les erreurs qui pourraient la compromettre, à savoir un retrait prématuré du soutien" à l'activité, a souligné le commissaire à l'Economie, Paolo Gentiloni.
Vaccinations et plan de relance
La première raison de cet optimisme est la vaccination qui bat son plein. En Europe, presque trois adultes sur dix ont reçu une première dose. De plus, les restrictions s'allègent un peu partout, à l'image du déconfinement français qui va s'accélérer le 19 mai. Ensuite, les économistes de la Commission attendent un coup de fouet grâce au plan de relance européen, qui tarde à se déployer en raison du processus de validation dans chaque État membre. Les premiers versements de plusieurs milliards d'euros, qui seront alloués au plus tôt cet été, vont faire gagner plus d'un point de croissance.
Dans le monde, l'Europe n'est pas la seule dans une dynamique positive. En Chine et aux Etats-Unis, l'économie repart également fortement, ce qui sera bénéfique aux exportations européennes et françaises. L'important plan de soutien américain va donc, lui aussi, faire sentir ses effets sur le Vieux continent.