Revenir provisoirement aux 39 heures, en échange d'un maintien de l'emploi jusqu'en 2020, c'est la proposition sur laquelle les 800 salariés de l'usine Smart France à Hambach, en Moselle, sont appelés à se prononcer vendredi, en plein débat sur la réforme du droit du travail. Le résultat du vote sur ce "Pacte 2020", qui n'est que consultatif, doit être connu vers 18 heures.
Accord négocié avec les syndicats. Deux jours après la remise au Premier ministre d'un rapport sur la réforme du code du travail, les salariés de Smart sont invités à dire "oui" ou "non" à un accord négocié entre leurs syndicats et la direction de cette filiale du groupe allemand Daimler. "Pur hasard de calendrier", selon la direction.
Que contient précisément l'accord ? A l'occasion des négociations annuelles obligatoires sur les salaires, elle a donc proposé aux salariés de passer aux 39 heures de travail hebdomadaire par étapes. Le temps de travail passerait de 35 à 37 heures à compter du 1er octobre prochain, puis de 37 à 39 heures en 2016, 2017 et 2018. Les salariés reviendraient à 37 heures en 2019, et 35 en 2020. En contrepartie de cet effort, pas d'augmentation de salaires puisque les employés de Smart France seront payés 37 heures quand ils en fourniront 39. Cependant, ils se voient garantir le maintien des emplois jusqu'en 2020.
Être plus compétitif. Smart France, qui produit chaque année quelque 100.000 véhicules biplaces dans cette usine située aux confins de la Lorraine, de l'Alsace et de l'Allemagne, doit participer à l'automne au lancement d'un nouveau modèle. La direction veut profiter de cette période d'activité soutenue pour améliorer la compétitivité du site.