La plateforme de location entre particuliers Airbnb reversera dans les prochains jours près de 24 millions d'euros de taxe de séjour, au titre de 2018, à 23.000 communes françaises, rapporte Le Parisien. Un chiffre quasiment multiplié par rapport aux 13,5 millions d'euros collectés en 2017.
La France, deuxième marché d'Airbnb. De fait, à l'époque, la collecte automatisée et le versement de cette taxe par Airbnb n'était obligatoire que dans une cinquantaine de villes. Or, depuis le 1er juillet, la mesure a été élargie à près de deux tiers des communes françaises (23.000 sur 36.000), à la demande des élus locaux. Cette taxe représente en effet une manne considérable pour eux, la France étant le deuxième marché d'Airbnb après les Etats-Unis, avec 16 millions de voyageurs hébergés l'an dernier (un chiffre en hausse de 40%).
Paris et Nice en tête. Sans surprise, c'est Paris qui touchera la recette la plus importante, avec 7,5 millions d'euros collectés. Nice arrive en deuxième position (1,1 million d'euros), suivie par Marseille (1 million d'euros), Bordeaux (660.000 euros), Cannes (420.000 euros) et Lille (300.000 euros). À une plus petite échelle, des communes traditionnellement moins touristiques tirent également leur épingle du jeu. Boulogne-Billancourt va ainsi recevoir 120.000 euros, Colmar, 90.000 euros, et Dijon, 64.000 euros.
Ces recettes fiscales devraient être encore plus importantes l'an prochain, la collecte de la taxe de séjour étant rendue obligatoire pour toutes les plateformes de locations dans l'ensemble du pays par le budget 2019.