Encore une grève des contrôleurs aériens. Plusieurs syndicats appellent à cesser le travail lundi. Un quart des vols sera annulé à Orly et Toulouse, un vol sur cinq à Bordeaux et Marseille. Pourtant, il y a seulement deux mois, les représentants du personnel s’étaient engagés à ne plus appeler à la grève jusqu’à la fin des Jeux olympiques 2024.
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Un système de grève comme à la SNCF ou la RATP contesté
La fameuse trêve olympique semble déjà terminée. Mais dans les faits, l'accord n'engageait que la principale organisation du secteur : le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien. Celui-ci respecte actuellement sa promesse en n'appelant pas à la grève. Mais les autres organisations du secteur, comme la CGT, appellent à cesser le travail pour protester contre une loi qui va bientôt obliger les grévistes à se déclarer individuellement au moins 48 heures à l'avance, comme à la SNCF et à la RATP.
Une décision regrettable, selon le rapporteur du texte, Damien Adam. "Ils ne sont pas forcément contents qu'on change les règles du jeu parce que c'est sûr qu'on rend aussi la grève moins impactante, parce qu'il n'y a plus ces annulations d'avions à chaud. Mais je pense que c'est proprement scandaleux que d'avoir cette volonté de mettre le bazar dans le contrôle aérien et d'empêcher les personnes de voyager", assure le député Renaissance. La déclaration individuelle des grévistes va permettre d'adapter correctement les programmes de vols mais aussi de mieux informer les voyageurs.