Skyted : un masque silencieux pour passer des appels téléphoniques en avion
C’est à Toulouse que Stephan Hersen, le fondateur de Skyted, a conçu ce masque pour téléphoner sans être entendu. Cet ancien cadre chez Airbus a quitté son poste durant la crise sanitaire pour se lancer dans l’entreprenariat. "Je me suis demandé comment faire pour que 300 personnes passent simultanément un appel téléphonique sans déranger leurs voisins".
La start-up a travaillé en partenariat avec l’Onera (Office national d’études et de recherches aérospatiales) pour développer ce masque silencieux. En miniaturisation le système antibruit des réacteurs d’avion, Skyted a développé un masque capable d’absorber la voix et les bruits extérieurs. Cette innovation permet ainsi aux utilisateurs d’avoir des conversations téléphoniques privées… Mais en public.
Comme un masque chirurgical, il englobe le menton, la bouche et le nez. Une fois porté, le masque se connecte au smartphone ou à un ordinateur via un système Bluetooth et absorbe totalement la voix de l’utilisateur. Il peut téléphoner sans déranger ses voisins et sans être entendu.
Ce bijou technologique n’est pas réservé qu’aux hommes d’affaires qui voyagent mais peut aussi servir aux salariés qui travaillent en open space et au personnel de l’armée. L'entreprise toulousaine a lancé, cette année, la commercialisation de ce masque. Comptez 250 euros pour l'acquérir.
We Pix Arena : l'application qui transforme les tribunes d'un stade en un écran géant
Une histoire familiale. C’est en 2013 que l’idée de We Pix Arena germe dans la tête de Frédéric Giry. Lors d’un concert du groupe Muse à Nice, ses deux ados lui demandent de créer un écran géant dans le public. Plusieurs années après, cet ingénieur toulousain se lance dans l’entreprenariat et développe l’application.
Aucune installation n’est nécessaire dans la salle de spectacle. Il suffit de télécharger l’application We Pix Arena sur son smartphone avant d’aller au concert et de renseigner son siège. Chaque spectateur doit alors montrer son téléphone face à la scène pour créer un show lumineux dans le public. Chaque pixel de cet écran géant correspond à un un écran du smartphone d’un spectateur. Les animations sont préparées en amont du concert, en fonction de la taille de la salle, en collaboration avec les producteurs du spectacle et les associations de fans.
"Notre application a été utilisée pendant le carnaval de Nice, dans certains concerts de Muse à Londres et certains stades accueillant la Coupe de France de Football. Je me suis rendu compte que les fans adorent ça. C’est très impressionnant". L’application est gratuite pour les spectateurs. Ce sont les productions qui achètent les animations numériques. Par rapport à des bracelets LED, l’application coûte moins cher à concevoir et ne produit aucun déchet.
BugSafe : le piège anti-punaises de lit
Il y a 6 ans, l’appartement de Louis Gerondeau est infesté par des punaises de lit. "Je n’ai pas pris le problème au sérieux suffisamment tôt et il m’a fallu 6 mois pour m’en débarrasser", assure-t-il. Un épisode traumatisant qui pousse l'ingénieur à développer un piège efficace contre ces insectes.
Pour concevoir son piège anti-punaise de lit, Louis s’est plongé dans la littérature scientifique. Il fait alors un triple constat : le nombre d'infestations augmente chaque année, les insectes ont développé des résistances à certains insecticides et les produits non chimiques existant à l’époque, comme les ultrasons, sont inefficaces.
La start-up a mis au point un pied de lit équipé d’un boîtier, design et discret, qui permet de détecter et capturer très rapidement les premières punaises de lit. "Lorsque la punaise passe par le pied du lit, elle se retrouve enfermée dans le piège. Ça évite les infestations avant que démarre la colonisation dans le matelas".
Pour éliminer la punaise dans le piège, il suffit de faire tremper le piège dans une eau à 55 degrés, ce qui équivaut à l’eau chaude du robinet. Au départ, les pieds de lit BugSafe ont été fabriqués pour les hôtels et bailleurs sociaux, mais ils s'adaptent à tous les lits des particuliers. Fabriqué en France (Pays de la Loire), cet outil mécanique est en vente depuis moins d’un an et a remporté l’an dernier la médaille d’argent du concours Lépine.
L’Art dans la ville : couvrir les échafaudages avec de véritables œuvres d'art
L’idée de la start-up est d’imprimer et d’installer des œuvres d’art en version XXL sous forme de grandes bâches pour camoufler les échafaudages des chantiers. "Nous avons fait le constat que, malheureusement, de nombreux immeubles parisiens sont souvent en travaux et ne sont pas très jolis à voir".
Ces œuvres d’art permettent, à la fois d’embellir la ville et de rendre la culture plus accessible. L’Art dans la ville travaille avec des artistes peu connus du grand public. Au total, 350 artistes, de tous horizons, peuvent s’exprimer sur ce nouveau terrain de jeu urbain.
Toute l’installation est financée par une marque qui communique ainsi d’une autre manière que de la publicité classique. L’argent récolté sert, en grande partie, à payer l’artiste, l’impression des œuvres mais aussi à financer une partie des travaux (ce qui arrange les propriétaires de l’immeuble concerné).
Une quinzaine de projets ont déjà été réalisés dans des grandes villes françaises et le concept est transposable à l’international. “Un jour, les échafaudages du monde entier seront habillés d'œuvre d’art” se met à rêver l’un des cofondateurs. L’Art dans la Ville est né de la rencontre entre David Herné, un passionné d’arts et Alexis Mancel, qui, après 10 ans dans le domaine de la publicité, a trouvé une solution pour rendre des œuvres accessibles au plus grand nombre.