Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation.
Quand on est conducteur de véhicule électrique, on a souvent peur de la panne, de se retrouver en rade de batterie. Un nouveau service pourrait rassurer tout le monde. Il s’agit de bornes de recharge qui viennent à notre rencontre, quand on a besoin de refaire le plein d’électricité.
Cela s’inscrit dans la lignée des commandes de burgers, de taxi ou d’un apéro à la minute. Le principe ? On dégaine son application. Elle nous géolocalise. Et nous envoie quelqu’un illico presto. Là, en l’occurrence, il s’agit d’un ravitailleur avec une grosse batterie à charge rapide. On se branche en 30 minutes, l’autonomie remonte à 80%. On n’est pas obligé d’utiliser le service en urgence. On peut aussi prendre rendez-vous. Quelqu’un viendra alors recharger la voiture pendant quand on est au théâtre ou en pause déjeuner.
C’est un service proposé par la startup e-Gap. Jusqu’ici, elle officiait en Italie, en Espagne et en Allemagne. Désormais, elle arrive en France à Paris, Bordeaux et Marseille.
La grande question : combien ça coûte ?
Beaucoup plus cher que de charger soi-même : 30€ les 30 kWh, soit le prix des super-chargeurs (très chers) des autoroutes. Autre inconvénient, le service n’est disponible qu’à l’intérieur des grandes villes, là où il y a déjà des bornes. Pas en rase campagne où il n’y en a pas. Ce sera donc souvent plus intéressant d’appeler l’assistance de sa voiture. En général, c’est gratuit.
Comme tous les services à la minute, il s’agit avant tout d’un service urbain, pour ceux qui n’ont pas envie de se fatiguer à chercher une borne. Que ça agace de la trouver en panne ou déjà occupée… Un coup d’appli et le problème est réglé.
L’idéal, ce serait, tout simplement, d’installer plus de bornes
On en est où de l’objectif de 100.000 fixé en 2020 ? On en est loin ! 100.000 c’était l’objectif fin 2021. Au dernier décompte, on était toujours à moins de 60.000.
Du coup, tout le monde bricole. On commence à voir des batteries d’appoint (comme pour téléphones portables), que l’on garde dans le coffre. Il y a aussi des mini remorques remplies de batteries pour doubler l’autonomie. En attendant, la peur d’être en rade de batterie reste le principal frein au développement de l’électrique. Résultat : cela crée des opportunités. Par exemple : commander sa recharge comme on commande une pizza.