Tous les matins après le journal de 8h30, Emmanuelle Ducros dévoile aux auditeurs son «Voyage en absurdie», du lundi au jeudi.Tourisme de masse à plus de 8.000 mètres d’altitude, dans l’Himalaya. La saison 2023 de l’Ascension de l’Everest vient de débuter. Elle durera jusqu’à fin juin. Dans ce qui s’annonce comme une année d’affluence, on a commencé à compter les morts.Six morts la semaine passée sur les pentes de l’Everest, deux autres dimanche. Depuis le début de la saison, 11 personnes ont laissé la vie sur les pentes de la montagne, deux ont disparues. Une saison qui s’annonce donc noire. En moyenne, ce sont cinq personnes qui meurent chaque année en tentant l’ascension. Est-ce que ce décompte macabre est une conséquence de la fréquentation toujours plus importante des pentes de l’Everest ?Mais c’est un chiffre en trompe-l'œil. Ça mérite d’être décortiqué.Ce qui est sûr, c’est que de plus en plus d’alpinistes se lancent sur les sommets de l’Himalaya et particulièrement sur l’Everest, le plus haut. Il y a des statistiques : Entre 1990 et 2005, en 15 ans, donc, plus de 2 200 alpinistes ont tenté pour la première fois d'atteindre le point culminant. Pour les quinze années suivantes, de 2006 à 2019, ils étaient plus de 3 600. 64% de fréquentation en plus.Cette année, le Népal a émis 466 permis, ce qui est un record (et ce n’est pas fini). Avec les guides, cela signifie que 900 personnes au moins vont tenter l’ascension.Mais en moyenne, sur les 30 dernières années, le taux de mortalité est assez stable, entre 1 et 2%. L’augmentation du nombre de morts est proportionnelle au nombre de grimpeurs, il n’y a pas de surmortalité.De quoi meurt-on sur l’Everest ?Entre 1990 et 2019, 119 personnes ont péri en gravissant l'Everest au printemps. Les deux tiers à cause de maladies (mal aigu des montagnes , épuisement, engelures…), environ 25 % à cause de chutes et 5% à cause d'avalanches , d'effondrement de pierres. Et il y a là une alerte : Les guides constatent que le changement climatique change la physionomie de la montagne, fait s’élargir les crevasses, crée des zones plus instables et surtout, rend la météo encore plus imprévisible, avec des hivers doux, d’autres au contraire plus froids, et tous les repères sont bouleversés. C’est une source d’accidents. Finalement plus que l’inexpérience, qui est souvent pointée du doigt.Reste que la surfréquentation du lieu est un problème.Chaque année, les mêmes images :les cohortes de grimpeurs à la queue leuleu. Les mêmes reportages sur les décharges à ciel ouvert en altitude, les mêmes critiques sur le marché qu’est devenu l’Everest, avec des alpinistes amateurs suraccompagnés par des entreprises touristiques qui leur mâchent la grimpette. Les sommets de la grande solitude sont devenus des autoroutes et l’aventure, un disneyland des sommets. On est loi, bien loin d’Edmund Hilary et Tensing Norgay.Le Népal, qui distribue la plupart des permis pour l’ascension envisage régulièrement de fermer le robinet, de restreindre l’ascension aux alpinistes qui ont déjà une autre expérience sur un autre sommet himalayen, pour éviter que la montagne instable piège des groupes entiers.Il y a toujours renoncé, car il y a toute une économie derrière : des sociétés de tourisme, des sherpas, des habitants et puis... des devises pour le pays. Le permis pour l’Everest coûte l’équivalent de 12000 euros.
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Tourisme de masse à plus de 8.000 mètres d’altitude, dans l’Himalaya. La saison 2023 de l’Ascension de l’Everest vient de débuter. Elle durera jusqu’à fin juin. Dans ce qui s’annonce comme une année d’affluence, on a commencé à compter les morts.
Six morts la semaine passée sur les pentes de l’Everest, deux autres dimanche. Depuis le début de la saison, 11 personnes ont laissé la vie sur les pentes de la montagne, deux ont disparues. Une saison qui s’annonce donc noire. En moyenne, ce sont cinq personnes qui meurent chaque année en tentant l’ascension.
Est-ce que ce décompte macabre est une conséquence de la fréquentation toujours plus importante des pentes de l’Everest ?
Mais c’est un chiffre en trompe-l'œil. Ça mérite d’être décortiqué.
Ce qui est sûr, c’est que de plus en plus d’alpinistes se lancent sur les sommets de l’Himalaya et particulièrement sur l’Everest, le plus haut. Il y a des statistiques : Entre 1990 et 2005, en 15 ans, donc, plus de 2 200 alpinistes ont tenté pour la première fois d'atteindre le point culminant. Pour les quinze années suivantes, de 2006 à 2019, ils étaient plus de 3 600. 64% de fréquentation en plus.
Cette année, le Népal a émis 466 permis, ce qui est un record (et ce n’est pas fini). Avec les guides, cela signifie que 900 personnes au moins vont tenter l’ascension.
Mais en moyenne, sur les 30 dernières années, le taux de mortalité est assez stable, entre 1 et 2%. L’augmentation du nombre de morts est proportionnelle au nombre de grimpeurs, il n’y a pas de surmortalité.
De quoi meurt-on sur l’Everest ?
Entre 1990 et 2019, 119 personnes ont péri en gravissant l'Everest au printemps. Les deux tiers à cause de maladies (mal aigu des montagnes , épuisement, engelures…), environ 25 % à cause de chutes et 5% à cause d'avalanches , d'effondrement de pierres. Et il y a là une alerte : Les guides constatent que le changement climatique change la physionomie de la montagne, fait s’élargir les crevasses, crée des zones plus instables et surtout, rend la météo encore plus imprévisible, avec des hivers doux, d’autres au contraire plus froids, et tous les repères sont bouleversés. C’est une source d’accidents. Finalement plus que l’inexpérience, qui est souvent pointée du doigt.
Reste que la surfréquentation du lieu est un problème.
Chaque année, les mêmes images :les cohortes de grimpeurs à la queue leuleu. Les mêmes reportages sur les décharges à ciel ouvert en altitude, les mêmes critiques sur le marché qu’est devenu l’Everest, avec des alpinistes amateurs suraccompagnés par des entreprises touristiques qui leur mâchent la grimpette. Les sommets de la grande solitude sont devenus des autoroutes et l’aventure, un disneyland des sommets. On est loi, bien loin d’Edmund Hilary et Tensing Norgay.
Le Népal, qui distribue la plupart des permis pour l’ascension envisage régulièrement de fermer le robinet, de restreindre l’ascension aux alpinistes qui ont déjà une autre expérience sur un autre sommet himalayen, pour éviter que la montagne instable piège des groupes entiers.
Il y a toujours renoncé, car il y a toute une économie derrière : des sociétés de tourisme, des sherpas, des habitants et puis... des devises pour le pays. Le permis pour l’Everest coûte l’équivalent de 12000 euros.
Europe 1
"Au Cœur du Crime" vous propose de (re)découvrir en podcast l'émission culte d’Europe1 "Crime Story" incarnée en 1988 par Serge Sauvion, acteur qui a notamment doublé le comédien Peter Falk.. Inspiré des plus grands romans policiers anglo-saxons, dans lesquelles les disparitions mystérieuses et les meurtres de sang-froid sont monnaie courante, ce podcast est un polar audio qui vous met au défi de résoudre de véritables énigmes policières. Chaque mardi et chaque vendredi écoutez un nouvel épisode intense et immersif."Au Cœur du Crime" est disponible sur le site et l’application Europe 1 ainsi que sur toutes les plateformes d’écoute.
Julien Pichené
"Au Coeur de l'Actu", c'est le podcast de la rédaction d'Europe 1 qui vous éclaire sur les sujets qui font l'actualité. Découvrez nos formats courts "10 minutes pour tout savoir" et nos séries documentaires, enrichis avec les archives de la radio.
Olivier Delacroix
Au cœur de la nuit, les auditeurs se livrent en toute liberté aux oreilles attentives et bienveillantes d'Olivier Delacroix, du lundi au jeudi, et de Valérie Darmon, du vendredi au dimanche. Pas de jugements ni de tabous, une conversation franche mais aussi des réponses aux questions que les auditeurs se posent. Un moment d'échange et de partage propice à la confidence pour repartir le cœur plus léger. Si vous aussi vous souhaitez témoigner, laissez vos coordonnées en appelant Europe 1 au : 01 80 20 39 21 (numéro non surtaxé).
Maël Hassani
Tous les soirs, Maël Hassani vous livre le concentré de l'actualité du jour, tout en gardant un œil sur les événements à venir avec les Unes de la presse du lendemain.
Ombline Roche
Tous les soirs du lundi au vendredi entre 22h15 et 22h30 Ombline Roche vous plonge dans les musiques des années Top 50 sur Europe 1. Et si vous en voulez plus, rendez-vous les samedis et dimanches entre 21h et 22h !
Dimitri Pavlenko
Deux heures de direct à l'écoute de celles et ceux qui font le monde : le raconter, le décrypter et l'analyser pour donner des clés de lecture et de compréhension aux auditeurs.
Europe 1
Qui sont réellement ces icônes qui ont marqué la France et leur époque ?Ce nouveau podcast d'archives vous transporte dans le passé et retrace pour vous les parcours et épreuves hors du commun de ces artistes et grandes personnalités françaises. Comment sont nées ces légendes aux destins extraordinaires ? Des récits uniques, racontés par les grandes voix d'Europe 1 !
Pierre de Vilno
Le tour complet de l'actualité en compagnie de Pierre de Vilno et de la rédaction d'Europe 1 de 19 heures à 21 heures.
Hervé Mathoux
Chaque parcours de vie est constitué de réussites mais aussi… d’échecs. Bien souvent, ceux-ci nous renforcent et nous apprennent autant, si ce n’est plus que les succès. Dans cette nouvelle série d’entretiens, le journaliste Hervé Mathoux évoque avec son invité ses plus beaux "accidents". Première personnalité à se plier à l’exercice : l’acteur Denis Podalydès, sociétaire de la comédie française.
Céline Géraud
Tous les jours de la semaine pendant les fêtes, Céline Géraud fait un point de l'actualité à la mi-journée avec Europe 1 13h. Au programme : des reportages, des invités et la parole des experts et journalistes de la rédaction en studio pour apporter un éclairage supplémentaire.