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Chaque matin, Jean Zeid livre ce qu’il se fait de mieux en matière d'innovation. Ce mercredi, il s'intéresse à la startup Mecaware qui s'attaque au défi du recyclage des batteries de voiture.

Ce jeudi matin, une start-up s'attaque au défi du recyclage des batteries de voiture.

Avec la société Mecaware basée à Vénissieux près de Lyon, Mecaware pour « Metal & carbon waste recyclying » : en français, « recyclage des déchets métalliques et carbonés ». Mecaware qui depuis sa création en décembre 2020 rêve de découvrir une solution écologique révolutionnaire pour recycler les batteries en fin de vie. Objectif : extraire efficacement et proprement de ces batteries les métaux stratégiques et terres rares qu’elles contiennent.

Une mission plus politique qu’il n’y paraît.

Oui, parce que la dépendance des pays européens et de la France à l’égard d’autres pays concernant ces matières premières entrant dans la fabrication de batteries peut atteindre 98% selon les dirigeants de Mecaware.

Dans les faits, chaque gramme de terre rare, de lithium, de cobalt, de manganèse, d’aluminium, de cuivre ou de nickel, nous libère un peu plus des importations asiatique et surtout chinoises. D’ailleurs la France via le programme France 2030 et l’Union européenne soutiennent Mecaware.

C’est quoi cette solution chimique miracle ? 

Alors, il ne me l’ont pas dit, mais je suis pas sur que j’aurais compris de toute façon. Ce que je sais, c’est que le procédé utilisé pour extraire et séparer ces matériaux hautement stratégiques a été créé avec le CNRS. Tout ce processus est basé sur le captage du CO2. On capte le CO2 dans les fumées d’usines adjacentes au site de production de Mecaware et on s’en sert pour recycler les batteries. Une extraction en circuit fermé. 

À la fin du processus, on a ce qu’on appelle de la « black mass », une poudre noire constituée des différents métaux mais qui sont séparables grâce à la fameuse formule secrète qui va permettre de retrouver ses petits.

Est-ce qu’ils ont leur propre usine ? 

Non, et c’est ce passage à l’échelle industrielle qui sera l’autre grand défi de Mecaware qui a choisi de s'implanter en 2028 à Béthune, sur la friche de Bridgestone. L’entreprise cherchait une grande surface abritant également d’autres locaux industriels.  Elle va investir 80 millions d'euros sur ce site et créer au passage une centaine d'emplois 

Et ce n’est pas fini puisque quatre méga-usines dédiées à la fabrication de batteries électriques sont en cours d'installation entre Dunkerque et le bassin minier, ce qu’on appelle les gigas factory. Mecaware réfléchit à y installer une deuxième ligne pour recycler les "chutes de production" et produire cette black mass crucial pour notre indépendance.