Que s'est-il passé dans les locaux du commissariat du Xe arrondissement dans la nuit du 5 au 6 mars dernier ? Le parquet de Paris a ouvert une enquête confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) après la mort d'un père de famille quelques heures après son interpellation, rapporte Le Parisien. Cette procédure initialement ouverte pour "recherche des causes la mort" a rapidement vu les faits requalifiés en "homicide involontaire".
Une interpellation musclée. Amadou Koumé était âgé de 33 ans. Intérimaire originaire de Saint-Quentin, dans l'Aisne, ce père de deux enfants a rejoint la capitale dans l'espoir d'y trouver un emploi. Au soir du 5 mars, Amadou est interpellé peu après minuit à proximité d'un café situé non loin de la gare du Nord. L'homme tient alors des propos incohérents.
"Il n'était manifestement pas bien. Quand les policiers ont voulu le menotter, il s'est débattu", explique une source judiciaire citée par le quotidien. "Ils ont dû procéder à une manœuvre d'étranglement pour lui passer les menottes. A l'arrivée au commissariat à 0 h 25, ils se sont rendu compte qu'il était amorphe. Le Samu a tenté de le ranimer, en vain", poursuit cette source. Le décès du père de famille est constaté officiellement à 2h30, le 6 mars.
La famille dépose plainte contre X. Depuis, la famille d'Amadou regrette de ne pas être informée des avancées de l'enquête, et notamment des conclusions de l'autopsie menée sur le corps d'Amadou. La semaine dernière, l'avocat des proches du père de famille a porté plainte contre X pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner" et "abstention de porter assistance à une personne en péril". Le but ? Qu'un juge d'instruction soit nommé afin de pouvoir se porter partie civile. Et ainsi, pouvoir accéder au dossier d'instruction.