Deux jours après le plus violent affrontement entre migrants jamais survenu à Calais, quatre jeunes Erythréens blessés par balle étaient toujours entre la vie et la mort samedi, selon la préfecture du Pas-de-Calais.
Au total, 22 migrants ont été blessés, dont cinq par balle, dans ces rixes qui ont éclaté en trois endroits distincts entre l'après-midi et le début de soirée jeudi. Pour le parquet de Boulogne-sur-Mer, il s'agirait d'un "règlement de comptes" : le ou les individus auteurs des coups de feu "sont arrivés sur la zone de distribution de repas près de l'hôpital où était rassemblée la communauté érythréenne et ont immédiatement ouvert le feu".
Une douzaine de témoins ont déjà été interrogés, a indiqué le parquet. Une enquête a été ouverte pour "tentative de meurtre" et un ressortissant afghan de 37 ans est recherché, soupçonné d'être l'auteur de coups de feu sur des Érythréens. La nuit de vendredi à samedi "a été très calme il n'y a pas eu d'incidents", a affirmé samedi matin la préfecture. Ces violentes rixes entre migrants s'inscrivent sur fond de tensions récurrentes entre les différentes communautés, aggravées selon les associations par l'extrême âpreté des conditions de vie sur place.