Une cinquième personne a été placée en garde à vue dimanche après l'attaque au commissariat de Rambouillet, lors de laquelle une agente administrative a été tuée vendredi à l'arme blanche par un assaillant radicalisé. Après ces événements dramatiques, les syndicats de police appellent à des rassemblements lundi soir devant les commissariats pour lui rendre hommage. Car pour les représentants des forces de l'ordre, il y a en effet nécessité à faire front face à la menace terroriste qui pèse sur leurs corps de métier.
"Montrer qu'on est encore debout"
"C'est avant tout symbolique et très important de se recueillir. Et puis il faut montrer qu'au-delà des différents métiers de la Police nationale, qu'on soit administratif, technique, scientifique ou en préfecture, on est malheureusement ciblé sans distinction par les terroristes", a estimé Grégory Joron, secrétaire général du syndicat SGP Police. Pour lui, ces rassemblements doivent donc être des moments de partage et d'unité. "On doit montrer qu'on est encore debout", a-t-il insisté.
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Révélant les résultats des premières investigations, le procureur national antiterroriste Jean-François Ricard a expliqué dimanche que l'assaillant présentait une radicalisation "peu contestable" depuis l'automne mais aussi "certains troubles de personnalité".
Une nouvelle loi antiterroriste doit justement être présentée mercredi par Gérald Darmanin en Conseil des ministres afin d'entériner et de renforcer des mesures déjà expérimentées en matière de renseignement. Ce meurtre au couteau, perpétré au sein même d'un commissariat, alourdit la charge politique et symbolique d'un texte qui viendra s'ajouter à la vingtaine de lois antiterroristes promulguées en France depuis 1986.