La police cherche toujours à comprendre les motivations précises de l'assaillant de la Tour Eiffel. Samedi soir, un homme de 18 ans a tenté de forcer un contrôle de sécurité en bas du monument. Il avait un couteau sur lui et a crié "Allah Akbar", d'après les enquêteurs. L'individu a rapidement été maîtrisé par des militaires de l'opération Sentinelle.
Le geste d'un déséquilibré ? Il y a un profil qui se dessine : celui d'un jeune homme pour le moins perturbé qui, à 18 ans, a déjà multiplié les séjours en hôpital psychiatrique. Le dernier avait été décidé par le préfet du Val-d'Oise il y a une semaine. Une personnalité instable donc qui - malgré le cri "Allah Akbar" - a d'abord fait pencher les enquêteurs vers la piste d'un déséquilibré couteau à la main.
Un contact de l'Etat islamique. Mais les déclarations du suspect ont changé la donne. Devant les policiers de la brigade criminelle, il a reconnu son intention de tuer un militaire. Une consigne prise, selon lui, auprès d'un contact de l'État islamique via les réseaux sociaux. A-t-il dit vrai ? L'affirmation est en tout cas assez préoccupante pour que la section anti-terroriste du parquet de Paris s'empare du dossier. La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) est chargée de vérifier ses allégations et de retrouver l'inspirateur du jeune homme, quitte à ce qu'il s'agisse finalement des simples délires d'un esprit tourmenté.
Dans tous les cas, le suspect n'est pas inconnu des services de justice, puisqu'il avait été condamné par le tribunal pour enfants pour apologie du terrorisme. Il était également fiché S. Sa garde à vue a été prolongée, notamment pour attendre son expertise psychiatrique, lundi. Elle peut durer jusqu'à quatre jours.