Près de 486 détenus, condamnés pour des faits de terrorisme islamique, ont été libérés depuis l’été 2018 et la majorité, environ 60%, est considérée comme désengagée, en rupture avec l’idéologie djihadiste. Il s’agit pour la plupart du temps de femmes et d’hommes partis très tôt, en 2013 ou 2014, dans la zone irako-syrienne. Cela peut aussi être des revenants ou des candidats au départ qui ne présentent plus selon les services de renseignement d’inquiétude particulière.
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Les prosélytes violents
En revanche, une autre catégorie est surveillée de près, il s’agit des prosélytes violents, ceux qui assument leur rôle de leader charismatique et qui continuent de proférer des propos violents à l’encontre de l’État et de la République.
Les ambivalents
Enfin, et c’est dans cette catégorie que se retrouve le terroriste de Bir-Hakeim : les ambivalents. Des sortants de prison, pas assez repentis, mais pas non plus complètement fanatisés. Ils sont souvent manipulateurs, ils sont les plus instables, les moins saisissables aussi.
95% des libérés sont suivis judiciairement ou administrativement, mais l’obligation de pointage n’a qu’une durée maximale d’un an et encore, il faut que les policiers apportent des nouveaux éléments de suspicion de radicalisation au bout de 6 et 9 mois. Le Conseil constitutionnel a récemment censuré une proposition du ministère de l’Intérieur qui prévoyait de prolonger cette mesure à deux années.