Trois mois après la mort de Fayed, victime collatérale, à 10 ans, d'une fusillade liée au trafic de drogue, dans le quartier de Pissevin à Nîmes, l'enquête a connu une avancée importante lundi, avec plusieurs interpellations, a annoncé le parquet de Marseille. À ce stade, au moins cinq personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre de l'information judiciaire ouverte pour homicide volontaire en bande organisée après la mort de Fayed, selon une source proche de l'enquête.
"La plupart des personnes interpellées ont été confondues grâce au travail de la police scientifique, qui a pu identifier des suspects grâce à de l’ADN retrouvé notamment sur des douilles et des balles", a indiqué à l’AFP une source proche de l’enquête ayant requis l’anonymat, confirmant une information du quotidien Le Parisien. Selon une autre source proche du dossier, il y aurait à ce stade cinq gardes à vue.
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Un quartier gangréné par le trafic de stupéfiants
Victime collatérale d'une guerre entre trafiquants de drogue, Fayed a été atteint d'une balle alors qu'il se trouvait dans la voiture de son oncle le 21 août, peu après 23h00, dans le quartier de Pissevin, gangrené par le trafic de stupéfiants. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait qualifié ce décès "d'immense drame", en affirmant qu'il ne resterait "pas impuni".
Plusieurs villes du sud-est de la France, dont Marseille, Avignon, Nîmes, dans un arc entre l'Espagne et l'Italie, sont touchées depuis plusieurs années par des assassinats liés au trafic de drogue, une violence qui fait désormais des victimes collatérales.