Elle avait été enlevée par son père Djamel dans la nuit du mardi au mercredi 7 juin à Dunkerque. La petite Malek, âgée de huit ans, a été retrouvée quelques heures après la fin de l'alerte enlèvement déclenchée ce jeudi, à Gênes en Italie. Son ravisseur tentait très probablement de rejoindre la Tunisie, son pays d'origine. Ce dernier est soupçonné d'avoir tué sa compagne Sonia, avant d'enlever sa fille et de s'enfuir. Europe 1 a rencontré la mère de la victime, qui avait conscience du danger que courait sa fille.
Et si Malek n'est pas sa petite fille, Françoise, la maman de Sonia, la considère presque comme telle. Lorsqu'elle apprenait ce jeudi l'arrestation de Djamel en Italie, cette dernière a fait part de son soulagement, malgré la douleur d'avoir perdu sa fille. "Oui, parce qu'ils vont la mettre hors de nuire de cet individu qui était dangereux psychologiquement sur cet enfant. Vous imaginez si elle a vu la violence, ce qui s'est passé ce soir-là ? Il a peut-être été violent devant cette petite gamine qui disait 'Maman', ma fille... Je lui souhaite d'aller en enfer", avoue-t-elle enfin.
"Je savais que c'était un illuminé"
Le compagnon de Sonia était un demandeur d'asile et s'était déjà montré violent envers sa compagne auparavant. Françoise s'en inquiétait d'ailleurs depuis longtemps et plusieurs interventions de la police au domicile du couple n'y avait rien changé. "Depuis le début où j'ai connu cet individu, je savais que c'était un illuminé et dangereux. Elle était sous l'emprise et elle ne savait pas comment se dépêtrer de lui. Et je disais à mes amis 'Il va arriver un drame un jour.'"
Quelques heures avant la mort de Sonia et la fuite de Djamel, Françoise avait alerté les policiers, qui s'étaient rendus chez Sonia. "Si Djamel avait été embarqué ce soir-là", soupire la retraitée, "ma fille serait peut-être encore en vie".