L'enquête concernant Jacques Rançon, poursuivi pour deux assassinats, une tentative d'assassinat et une tentative de viol dans l'affaire des "disparues de la gare de Perpignan", est terminée, a indiqué mardi une source proche de l'enquête à l'AFP.
Poursuivi pour deux assassinats. Les deux juges d'instruction ont notifié "il y a quelques jours" la fin de leurs investigations aux différentes parties qui ont un délai d'un mois pour demander d'éventuels actes complémentaires, selon cette source. Jacques Rançon, un ancien cariste aujourd'hui âgé de 56 ans, est considéré par la police comme "le tueur de Perpignan". Il est poursuivi pour les assassinats de deux jeunes femmes, qui font partie des "disparues de la gare de Perpignan", une des affaires les plus mystérieuses des années 1990.
Il mutilait ses victimes. Jacques Rançon a avoué avoir tué Mokhtaria Chaïb, retrouvée atrocement mutilée le 21 décembre 1997 dans le quartier de la gare. Cette étudiante française de 19 ans avait les seins et les parties génitales découpés. Il a aussi confessé le viol et l'assassinat d'une autre "disparue de Perpignan" : Marie-Hélène Gonzales, 22 ans, dont le corps avait été retrouvé fin juin 1998, décapité et amputé des mains. La tête et les mains n'avaient été retrouvées que six mois plus tard dans un sac plastique.
Une tentative d'assassinat. Jacques Rançon doit aussi répondre de "tentative d'assassinat" le 9 mai 1998 : une jeune femme alors âgée de 19 ans, également à Perpignan, avait reçu plusieurs coups de couteau au ventre, manquant de peu d'être égorgée avant de réussir à lui échapper. Il a également été mis en examen il y a environ un an, pour tentative de viol. "Il a reconnu les faits en fin de procédure, ce sont des aveux tardifs", selon une source judiciaire.
Un violeur récidiviste. Selon l'accusation, Jacques Rançon a tenté de violer une jeune fille, le 10 septembre 1997, à Perpignan. Il s'agit de la plus ancienne affaire pour laquelle il est poursuivi dans les Pyrénées-Orientales. Les faits se sont déroulés le lendemain même de son arrivée à Perpignan, où il venait de s'installer dans un petit hôtel du quartier de la gare après sa sortie de prison d'Amiens où il avait passé cinq ans derrière les barreaux pour le viol d'une jeune femme.