Guadeloupe : un surveillant de prison a été ébouillanté par un détenu

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Europe 1 avec AFP // Crédit photo : Nicholas Orchard / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
En Guadeloupe, un surveillant de prison a été "ébouillanté par un détenu" dimanche 27 octobre dernier, à la mi-journée et a dû être "opéré en urgence", a-t-on appris de sources concordantes. Il aurait utilisé un cuiseur à riz pour parvenir à ses fins. 

Un profil de détenu dangereux. Un surveillant du centre pénitentiaire de Baie-Mahault (Guadeloupe) a été "ébouillanté par un détenu" dimanche à la mi-journée et a dû être "opéré en urgence", a-t-on appris de sources concordantes. Une enquête a été ouverte pour "blessures volontaires avec arme par destination, sur personne chargée de mission de service public, dans un établissement pénitentiaire", a précisé dimanche soir à l'AFP Alexandra Onfray, procureure adjointe de la République à Pointe-à-Pitre."Tout son avant-bras gauche est entièrement brûlé, il a dû être opéré [...] nous n'allons pas laisser passer ça", a déclaré en début d'après-midi à l'AFP Eric Pétilaire, délégué CGT pénitentiaire, dénonçant "une agression très très grave".

Opéré en urgence pour brûlure grave 

Le blessé a été opéré en urgence, dans l'après-midi, a-t-il encore précisé, ce qu'a confirmé le parquet. La garde à vue aura lieu "lundi à la première heure et on aura une réquisition à l'UMJ en urgence pour avoir une évaluation précise des séquelles à la sortie de bloc, car la qualification et le niveau de sanction en dépendent", a précisé Alexandra Onfray. "Il s'agira de déterminer l'ITT et éventuellement une incapacité permanente ou non", a-t-elle ajouté. Selon le SDIS Guadeloupe, les pompiers ont été appelés "à 12h18" et le surveillant présentait "une brûlure grave au membre supérieur gauche et au visage", parti du corps plus légèrement touchée, selon Eric Pétilaire. "C'est le troisième surveillant ébouillanté en 10 ans et c'est la deuxième fois que c'est fait par un détenu de Guyane", a indiqué le syndicaliste selon qui le suspect "était déterminé à agresser le personnel" car "il a fallu l'intervention d'une équipe de sécurité" pour le maîtriser.

 

Un profil violent 

L'homme aurait fait chauffer le liquide dans "un cuiseur de riz, car nous avons refusé les plaques", selon Eric Pétilaire. Il ajoute que "des détenus agressent systématiquement les surveillants pour pouvoir être transférés". L'origine du suspect n'est pas confirmée par le parquet. Alexandra Onfray précise que le détenu "a un profil violent" et a "déjà été condamné à de la prison ferme par le tribunal correctionnel de Basse-Terre en 2023, pour des faits de tentative de meurtre correctionnalisés en violences".

"Nous allons demander son transfert", a expliqué M. Pétilaire. Contactée, la direction de la prison n'a pas souhaité s'exprimer. La prison de Baie-Mahault, construite pour environ 450 détenus, fait face à une surpopulation carcérale dénoncée depuis plusieurs années.