Dix personnes ont été placées en garde à vue depuis lundi dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Charlie hebdo et de l'Hyper Cacher en janvier 2015, soupçonnées d'être impliquées dans la fourniture d'armes à Amédy Coulibaly, a-t-on appris mercredi de sources proches de l'enquête.
Reconstitution du chemin des armes. La série d'interpellations a débuté lundi et se poursuivait mercredi, ont indiqué ces sources. Les enquêteurs cherchent à reconstituer le cheminement des armes fournis au tueur de l'Hyper Cacher, ont-elles ajouté, confirmant une information de BFMTV.
Des armes venues de Slovaquie. Selon l'enquête, les armes de Coulibaly, venues de Slovaquie et démilitarisées, étaient passées par un intermédiaire en Belgique avant d'être revendues à la société de la compagne de Claude Hermant, un trafiquant d'armes présumé et proche des milieux de l'extrême-droite nordiste. Le couple a été interrogé en garde à vue, en décembre 2015 dans l'enquête sans être mis en examen. Hermant est actuellement incarcéré dans un dossier de trafic d'armes présumé instruit par un magistrat lillois. Lors de ses auditions, il avait nié avoir remilitarisé les armes et nié toute connaissance d'un projet d'attentat.
Amédy Coulibaly, auteur de la prise d'otages qui avait fait quatre morts, tous juifs, le 9 janvier à l'Hyper Cacher de la Porte de Vincennes à Paris, avait aussi tué la veille une policière municipale à Montrouge, mais les autorités se demandent s'il ne visait pas initialement une école juive à proximité.