L'un des kamikazes de l'aéroport de Bruxelles, le Belge Ibrahim El Bakraoui, figurait sur les listes anti-terroristes des Etats-Unis "avant les attentats de Paris" du 13 novembre, rapporte la chaîne CNN, citant des responsables américains.
Ajouté à cette liste après novembre. Son frère Khalid, qui s'est lui fait exploser dans le métro de Bruxelles, a été ajouté à ces listes "peu après" les attentats de Paris "il y a plusieurs mois", a ajouté CNN. Ibrahim El Bakraoui avait été expulsé vers les Pays-Bas par la Turquie en juillet, après avoir été arrêté en juin par les autorités turques près de la frontière syrienne. Mardi, deux kamikazes se sont fait exploser à l'aéroport de Bruxelles et un autre s'est fait sauter dans le métro de la capitale belge. Ibrahim El Bakraoui avait été expulsé vers les Pays-Bas par la Turquie en juillet, après avoir été arrêté en juin par les autorités turques près de la frontière syrienne.
Locataire d'un logement à Charleroi.Les deux frères de nationalité belge étaient des caïds endurcis des faubourgs bruxellois et avaient été tous les deux condamnés à de la prison pour des vols ou braquages. La chaîne américaine NBC avait rapporté jeudi soir que les deux frères figuraient dans les fichiers anti-terroristes américains. Mais elle ne précisait pas quand ni dans laquelle des nombreuses bases de données ou listes américaines les deux frères figuraient. Khalid El Bakraoui était pour sa part recherché dans l'enquête sur les attentats de Paris pour avoir loué sous un faux nom un logement à Charleroi, en Belgique, utilisé par certains assaillants du 13 novembre.
Visé par deux mandats d'arrêt.Il était visé depuis le 11 décembre par deux mandats d'arrêt, international et européen, délivrés par les juges d'instruction parisiens chargés d'enquêter sur ces attentats ayant fait 130 morts à Paris et Saint-Denis. Les autorités belges ont été accusées de laxisme dans la lutte antiterroriste après les attentats de mardi, qui ont fait 31 morts et 300 blessés, selon un bilan provisoire. Trois ministres belges, Didier Reynders (Affaires étrangères), Koen Geens (Justice) et Jan Jambon (Intérieur) ont dû s'expliquer vendredi pendant plusieurs heures sur le cas d'Ibrahim El Bakraoui, ancien condamné qui a échappé à la justice belge après sa remise en liberté sous conditions en 2014.