Coup de théâtre à l'ouverture du procès des attentats de Bruxelles. Ces attaques djihadistes avaient fait 32 morts et plusieurs centaines de blessés en 2016. Neuf hommes sont jugés, dont le Français Salah Abdeslam mais aussi le belgo-marocain Mohamed Abrini. Celui qui est surnommé "l'homme au chapeau" s'est fait remarquer. Il a dénoncé ses conditions de transfert vers le Palais de justice.
"Souligner une réalité"
Debout, en colère, Mohamed Abrini s'adresse à la présidente de la cour. "On nous humilie", dit-il. "Chaque matin, on est mis à nu, les yeux bandés, de la musique satanique dans les oreilles. Il faut que ça change", conclut -il. Il menace de ne répondra à aucune question si les conditions de son transfert de la prison jusqu'au procès ne sont pas allégées.
L'un des avocats de la défense, maître Gultasard, comprend cette position : "Des accusés, dans ces conditions, ne souhaiteraient pas continuer les débats. Ce n'est pas du tout du chantage, c'est juste pour souligner une réalité", explique-t-il au micro d'Europe 1.
"Prendre le procès en otage"
Pour maître Lisse, l'un des avocats de victimes, ce discours est difficilement audible : "On peut imaginer que les conditions de détention sont difficiles. Maintenant, ce n'est pas une raison pour essayer de prendre le procès en otage", justifie l'avocat.
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Et pour cause, certains avocats de la défense veulent déjà une suspension du procès si les conditions de transfert ne s'améliorent pas.