Procès des attentats de Bruxelles : Abrini dénonce ses conditions «humiliantes» de transfert
Le procès des attentats djihadistes de Bruxelles, qui avaient fait 32 morts et plus de 300 blessés, s'ouvre ce lundi 5 décembre. Neuf hommes sont jugés, dont le Français Salah Abdeslam mais aussi le belgo-marocain Mohamed Abrini. Ce dernier a dénoncé ses conditions de transfert vers le Palais de justice.
Coup de théâtre à l'ouverture du procès des attentats de Bruxelles . Ces attaques djihadistes avaient fait 32 morts et plusieurs centaines de blessés en 2016. Neuf hommes sont jugés, dont le Français Salah Abdeslam mais aussi le belgo-marocain Mohamed Abrini. Celui qui est surnommé "l'homme au chapeau" s'est fait remarquer. Il a dénoncé ses conditions de transfert vers le Palais de justice.
"Souligner une réalité"
Debout, en colère, Mohamed Abrini s'adresse à la présidente de la cour. "On nous humilie", dit-il. "Chaque matin, on est mis à nu, les yeux bandés, de la musique satanique dans les oreilles. Il faut que ça change", conclut -il. Il menace de ne répondra à aucune question si les conditions de son transfert de la prison jusqu'au procès ne sont pas allégées.
L'un des avocats de la défense, maître Gultasard, comprend cette position : "Des accusés, dans ces conditions, ne souhaiteraient pas continuer les débats. Ce n'est pas du tout du chantage, c'est juste pour souligner une réalité", explique-t-il au micro d'Europe 1.
"Prendre le procès en otage"
Pour maître Lisse, l'un des avocats de victimes, ce discours est difficilement audible : "On peut imaginer que les conditions de détention sont difficiles. Maintenant, ce n'est pas une raison pour essayer de prendre le procès en otage", justifie l'avocat.
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Et pour cause, certains avocats de la défense veulent déjà une suspension du procès si les conditions de transfert ne s'améliorent pas.