La sécurité du président resserre les filets. Selon les informations d’Europe 1, les gendarmes mobiles de l’escadron 33/7 venus de Vouziers dans les Ardennes, en sécurisation autour de la Lanterne, ont intercepté dimanche vers 15 heures un drone qui s’apprêtait à survoler la résidence secondaire du président de la République à Versailles dans les Yvelines, alors qu’Emmanuel Macron était sur place.
L’Elysée a toujours fait très attention à la vie privée de son locataire. Mais depuis les photos publiées fin avril dans Paris Match, où l’on voit le couple présidentiel marcher dans le parc du château de Versailles, la présidence redouble d’efforts pour éviter que des clichés non autorisés viennent révéler des vulnérabilités. Voilà pourquoi très rapidement, la sécurité du président a réagi pour retrouver le ou les pilotes de cet aéronef suspect.
Deux jeunes Yvelinois appréhendés
Il n’a pas fallu aller chercher très loin. Face aux gendarmes mobiles, se trouvaient deux jeunes yvelinois âgés de 18 et 20 ans. Les deux dronistes du dimanche ont été immédiatement appréhendés et contrôlés. Visiblement, ils ignoraient l’interdiction de survol de la propriété. Le drone, lui aussi, a fait l’objet d’une inspection minutieuse. Selon une source proche du dossier, aucun appareil photo ou caméra adossés à l’appareil n’a capturé d’enregistrement.
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Après s’être assuré qu’il n’y avait aucune dissimulation d’un acte malveillant, les deux jeunes adultes ont été laissés libres. Le survol de la Lanterne avec un drone est interdit et puni d’une peine maximale d’emprisonnement de 75.000 euros d’amende et jusqu’à un an de prison, selon Le Parisien qui rapportait des faits semblables en 2020 et 2021.
Emmanuel Macron a quitté la Lanterne le lendemain à 10 heures du matin, sans qu’aucun nouveau petit appareil à hélice n’ait été détecté, direction la place Clémenceau à Paris (8e) où il était attendu une demi-heure plus tard devant la statue du Général de Gaulle pour les cérémonies de commémoration du 8 mai. Contacté par Europe 1, le parquet de Versailles n'était pas en mesure d'indiquer si une enquête avait été ouverte et si les deux mis en cause faisaient l'objet de poursuites judiciaires.