Un jeune homme a été abattu samedi au petit matin par un policier au repos avec lequel il a échangé des coups de feu après une altercation devant une boîte de nuit du centre de Marseille, a-t-on appris auprès du procureur de la République.
Il a d'abord tenté de dissuader le client. Vers 04H30 samedi, cet homme né en 1991 et ayant des antécédents judiciaires, tentait d'entrer dans une boîte de nuit rue Pierre Corneille, près de l'Opéra à Marseille. Le portier, ne parvenant pas à lui faire entendre raison, a alors fait appel à un client, un policier hors service. Ce dernier, qui était dans l'établissement à titre personnel, a dissuadé l'homme d'insister, jusqu'à ce que le client éconduit sorte une arme, selon Xavier Tarabeux. Un échange de coups de feu a alors éclaté et le jeune homme a été mortellement blessé. Une vingtaine d'étuis de munitions ont été retrouvés au sol, selon le procureur.
Samedi matin, alors que des témoins étaient entendus, l'enquête tentait de déterminer les circonstances du drame, notamment concernant l'arme du policier, qui n'était pas son arme de fonction. Le quartier de l'Opéra, situé à deux pas du Vieux-Port de Marseille, est connu depuis des dizaines d'années pour ses bars et ses boîtes de nuit. En 2015, une fusillade avait défrayé la chronique à quelques mètres de celle qui a eu lieu samedi au petit matin : une expédition punitive, montée quelques heures après une altercation entre un homme et le videur d'un bar, avait fait un mort et plusieurs blessés grave. Un commando à bord d'une grosse voiture avait alors tiré en rafale en direction du bar, sous l'auvent duquel une quinzaine de personnes se protégeaient d'un orage.
MISE A JOUR A 9h02 : Le policier placé en garde à vue
Le policier a été placé en garde à vue samedi matin après avoir abattu un jeune homme en dehors de son service à l'issue d'un échange de coups de feu devant une boîte de nuit du centre de Marseille, a-t-on appris auprès du procureur de la République. L'enquête porte notamment sur l'arme du policier, qui n'était pas son arme de fonction. La thèse de la "légitime défense" est privilégiée par le parquet.