L'animatrice Flavie Flament, qui a accusé le photographe David Hamilton de viol, est "dévastée" par la nouvelle de sa mort, a déclaré vendredi soir l'éditrice de l'animatrice, Karina Hocine.
"Un sentiment d'immense révolte". "J'ai eu Flavie, elle est dévastée bien entendu. On nous a dit que c'était un suicide. Bien entendu nous sommes partagées entre l'horreur de la situation en tant qu'humain et en même temps, il y a un sentiment d'immense révolte car il n'aura pas laissé le temps à la justice de faire son oeuvre", a ajouté Karina Hocine, qui est l'éditrice chez Lattès du livre de Flavie Flament La Consolation.
Accusations. L'animatrice a affirmé dans ce livre avoir été violée il y a près de 30 ans, par un photographe connu, dont elle ne dévoile pas le nom. Après la parution de son livre, d'autres femmes ont témoigné dans la presse, sous pseudonyme, et affirmé avoir subi le même sort pendant leur adolescence. Il y a une semaine, dans l'Obs, l'animatrice a fini par accuser nommément David Hamilton comme son agresseur présumé. "L'homme qui m'a violée lorsque j'avais 13 ans est bien David Hamilton", a-t-elle affirmé dans un entretien filmé.
Prescription. "Il y avait prescription dans le cas de Flavie mais il y avait des victimes plus jeunes qui étaient dans le bon calendrier judiciaire", a ajouté l'éditrice. Le photographe britannique avait annoncé mardi son intention de déposer plainte pour diffamation à la suite des accusations de viol portées contre lui. "Aujourd'hui, je ne fais l'objet d'aucune poursuite. Nous sommes au-delà de ma présomption d'innocence. Je suis innocent et dois être considéré comme tel", avait-il déclaré.
"L'horreur de cette annonce ne saura jamais effacer celle de nos nuits blanches". Un peu plus tard, Flavie Flament a fait une déclaration à l'AFP, dans laquelle elle réitère notamment ses accusations de viol contre le photographe et rappelle celles d'autres jeunes filles qui se sont "manifestées avec courage et émotion ces dernières semaines". "C'est à elles que je pense. A cette injustice que nous étions en train de combattre ensemble. Par sa lâcheté, il nous condamne à nouveau au silence et à l'incapacité de le voir condamné", déclare-t-elle. "L'horreur de cette annonce ne saura jamais effacer celle de nos nuits blanches", conclut-elle