Un homme et une femme âgés d'une cinquantaine d'années ont été interpellés par la police judiciaire niçoise qui les soupçonne d'avoir importé depuis le début de l'année plus d'une tonne de cannabis, a indiqué jeudi une source policière.
Quatre ou cinq voyages en Espagne. Écroués, ainsi que trois de leurs complices, après avoir été mis en examen pour importation de produits stupéfiants, ces deux trafiquants avaient été arrêtés mercredi 8 août après la découverte de 300 kilos de résine de cannabis dans le coffre de leur voiture garée dans un parking souterrain public de Nice. La police leur impute, depuis le début de l'année, quatre ou cinq voyages en Espagne, à raison de 200 à 300 kg de résine à chaque fois. "Le mode opératoire était particulier à la fois dans la façon d'opérer et dans le professionnalisme du principal mis en cause", a précisé le commissaire de la PJ Eric Antonetti.
Une technique rodée. Plutôt que les habituels "go fast", le chef du réseau, un ancien braqueur sorti de prison depuis deux ans et reconverti dans les stupéfiants, partait accompagné d'un second véhicule. Une de ses amies, quinquagénaire, faisait office d'ouvreuse et lui la suivait avec la drogue dans le coffre de sa voiture. Selon Eric Antonetti, joint par Europe 1, les deux quinquagénaires étaient "des gens communs", "à l'aspect débonnaire, passe-partout".
Ce repris de justice limitait le nombre d'intermédiaires dans la chaîne d'approvisionnement. Il avait le contact direct du fournisseur marocain en Espagne, effectuait lui-même le transport et travaillait ensuite avec un nombre limité de semi-grossistes. La résine de cannabis alimentait le marché de la région de Nice et également l'Italie, selon la police.
Quatre autres personnes, essentiellement des revendeurs, ont également été interpellés. Tous ont nié les faits.