Les pompiers sont parvenus dimanche à fixer l'incendie qui s'est déclaré samedi à Saint-Cannat dans les Bouches-du-Rhône. Le feu a parcouru environ 800 hectares de forêt et nécessité l'évacuation d'une centaine habitations. Il n'y a eu aucun blessé, ni civil ni parmi les sapeurs-pompiers. Seuls une maison inhabitée et un mobil-home ont été détruits par les flammes. L'incendie a engendré d'impressionnantes fumées, visibles jusqu'à Marseille, et se trouvait dimanche soir à proximité de la D18 entre Saint-Cannat et Eguilles.
Deux reprises de feu, qui se sont déclarées dimanche après-midi, ont pu être maîtrisées. 800 pompiers et plus de 200 engins sont toujours mobilisés dimanche soir et toute la nuit, "pour sauvegarder les maisons et de nombreux points sensibles", ont fait savoir les pompiers. Ces derniers ont prévenu que "les opérations d'extinction et de noyage" seraient "longues".
Des renforts locaux et nationaux. Pour venir à bout de ce feu qui s'étend sur sept kilomètres, quelque 800 pompiers appuyés par cinq Canadair, un Dash et deux trackers ont été déployés depuis samedi. "Tous les moyens locaux et nationaux sont mobilisés, et des renforts des départementaux de Rhône-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Drôme et Hautes-Alpes" ont été demandés, avait indiqué le lieutenant-colonel Faure. Le vent tournant et les reprises de feu fréquentes ont compliqué le travail des pompiers.
Feu de St Cannat, 750 hectares brûlés, 800 #pompiers13 et 210 véhicules traitent les multiples foyers résiduels. pic.twitter.com/x12j16cspc
— Pompiers 13 (@SDIS13) 16 juillet 2017
Une centaine d'évacuations. Des zones d'accueil ont été mises en place pour les résidents de la centaine de logements évacués. Seule une habitation de Saint-Cannat a été fortement touchée et une deuxième a subi des dégâts plus légers. Une petite dizaine d'habitants de Saint-Cannat et d'Eguilles, évacués samedi soir "par précaution, car ils avaient peur", ont pu rentrer chez eux dimanche matin, a indiqué la préfecture des Bouches-du-Rhône.
" L'hypothèse du jet de mégot est actuellement privilégiée "
Un jet de mégot à l'origine du feu ? "L'hypothèse du jet de mégot est actuellement privilégiée car le départ de feu se situe en bordure de route", a déclaré lors d'un point presse Rémy Avon, vice-procureur de la République d'Aix, rappelant que "le jet de mégot qui cause, même involontairement, un incendie de végétation, est puni par la loi d'une peine de trois ans d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende". "Nous avons en l'état des investigations menées par la gendarmerie nationale, évacué, a priori, l'hypothèse d'un geste criminel, nous n'avons aucun élément qui permet de le corroborer", a précisé le vice-procureur, ajoutant que "l'hypothèse naturelle, d'un orage de chaleur ou autre, est également exclue".
Affirmant avoir entendu, samedi soir alors que l'incendie battait son plein, des tirs de feux d'artifices privés "alors qu'on est à risque maximal et que les municipalités repoussent leurs feux d'artifice", le commandant de groupement de gendarmerie Benoît Ferrand a fustigé ce "manque de précautions" et indiqué que ses unités "relèveraient des infractions de niveau pénal".
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D'autres feux maîtrisés samedi. En début de soirée samedi, les pompiers avaient réussi à éteindre un autre feu qui s'était déclaré sur la commune de Port-de-Bouc, près de la ville côtière de Fos-sur-Mer, mobilisant "200 pompiers, plus de 50 engins, 2 Canadairs, 2 trackers et un hélicoptère bombardier". Touchées plus tôt, en début d'après-midi samedi, les communes Peyrolles et de Salon-de-Provence étaient hors de danger après que les secours aient réussi à maîtriser d'autres feux qui n'ont fait aucune victime. En raison de vents et de la sécheresse, la préfecture a annoncé l'interdiction totale d'accès à 18 massifs dimanche et à 10 massifs lundi dans les Bouches-du-Rhône.