Le seul membre encore en vie des commandos du 13 novembre, Salah Abdeslam, est arrivé vendredi matin au palais de justice de Paris où il doit être interrogé pour la première fois sur les attentats par les juges antiterroristes.
Convoi sous surveillance maximale. Le petit caïd radicalisé devenu le fugitif le plus recherché d'Europe jusqu'à son arrestation le 18 mars à Bruxelles a été extrait au petit matin de sa cellule de Fleury-Mérogis, au sud de Paris, où il est incarcéré à l'isolement. Son convoi, escorté par le GIGN, l'unité d'élite de la gendarmerie, et suivi notamment par un hélicoptère, est arrivé au palais de justice, au coeur de la capitale, peu avant 07h15.
#salah#Abdeslam est arrivé au palais de justice de #paris. L'audition commencera à 10h. #ParisAttackspic.twitter.com/fLQZT6gR5s
— Quentin Warlop (@quentinwarlop) 20 mai 2016
Audition par les magistrats antiterroristes. Il doit être entendu toute la journée par les magistrats antiterroristes qui l'avaient mis en examen, notamment pour assassinats terroristes, le 27 avril, lors de sa remise par la Belgique à la France. D'autres auditions suivront ultérieurement. Arrêté à Molenbeek, son quartier, après plus de quatre mois de cavale, Salah Abdeslam est le seul protagoniste direct des attentats entre les mains de la justice française.
Un rôle clé dans les attentats de novembre.Abdeslam est celui qui a déposé les trois kamikazes du Stade de France avant d'être exfiltré vers la Belgique. Avant les attentats, c'est lui qui a loué des véhicules et des planques en région parisienne. Dans les mois qui précèdent, il a multiplié les voyages pour convoyer des membres du réseau à travers l'Europe, notamment Najim Laachraoui, possible artificier du 13 novembre mort en kamikaze lors des attentats du 22 mars qui ont fait 32 morts à Bruxelles. Ami d'Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attaques et tueur des terrasses, il a probablement partagé de nombreux secrets avec lui.