Deux mères d'enfants handicapés montées mercredi matin sur une grue de chantier pour réclamer de l'aide à la prise en charge de leurs enfants sont descendues en début d'après-midi après avoir été assurées d'être reçues par le rectorat, a-t-on appris auprès des autorités.
Montées à 4h30. Les deux mères, l'une d'un autiste et l'autre d'un hyperactif, seront reçues au rectorat de l'académie de Strasbourg "afin qu'une solution appropriée à chacun de ces deux cas puisse être trouvée", selon un communiqué du secrétariat d'Etat chargé des personnes handicapées. Aucune date de rendez-vous n'a été arrêtée. Les deux parents d'élèves, qui demeurent à Sand, près de Sélestat (Bas-Rhin), étaient montés sur une grue de chantier à Strasbourg à 4h30 pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur la situation de leurs enfants, un autiste de 9 ans et un hyperactif de 7 ans et demi.
"En marche pour l'école". La mère du jeune autiste réclamait que la nouvelle auxiliaire de vie chargée de s'occuper de l'enfant bénéficie d'une formation spéciale. Celle de l'enfant hyperactif souhaitait que la Maison départementale des personnes handicapées prenne les dispositions nécessaires à l'accueil et la scolarisation de son fils. Les deux mères en colère avaient accroché à la tour de la grue des banderoles indiquant : "En marche pour l'école", "Ecole MDPH : stop au sabotage" (MDPH, Maison départementale des personnes handicapées, ndlr).
Le père avait mené une action similaire. L'une de ces banderoles a été arrachée par le vent et les deux mamans ont dû se réfugier provisoirement dans la cabine du grutier pour se protéger de la pluie qui tombait en rafales par intermittence dans la matinée. Le père du jeune autiste avait déjà mené une action similaire en montant sur une grue de chantier en août 2015.
Dans son communiqué, le secrétariat d'Etat rappelle que "l'accueil, l'accompagnement et l'amélioration de la scolarisation des élèves en situation de handicap constituent une priorité du gouvernement".