Le braquage a tourné en fusillade avec les forces de l'ordre, mardi matin, près d'une école à Carmeaux, dans le Tarn. Un policier a été blessé par balle en intervenant lors d'un vol à main armée dans une armurerie, a-t-on appris de source policière. Les deux suspects étaient en fuite peu avant midi et un important dispositif de police a été mis en place dans le quartier.
Un agent blessé à la cuisse et une policière molestée. Selon des sources policières, les deux hommes se sont introduits dans un magasin d'armes de Carmaux vers 11 heures. "Une patrouille de police s'est rendue sur place : un des malfaiteurs a arraché l'arme de service des mains d'un policier et l'a blessé par balle à une cuisse", a-t-on précisé de même source. Au cours de la rixe, la policière "a été violemment molestée avant qu'on lui arrache son arme". Le policier légèrement blessé a été hospitalisé à Albi et "son état n'inspire pas d'inquiétude", a annoncé la préfecture du Tarn, mardi après-midi.
Le plan épervier déclenché. Selon les informations d'Europe 1, les deux braqueurs ont emporté avec eux un fusil à pompe, avant de prendre la fuite. "Dès que les malfaiteurs sont sortis, ils ont arrêté une voiture, une Mercedes grise, ont molesté et menacé d'une arme le conducteur avant de lui voler sa voiture et de s'enfuir vers Valdériès", un village situé à une dizaine de kilomètres au sud-est de Carmaux, a précisé le maire. Dans cette direction, les fuyards peuvent aisément rejoindre la voie rapide RN88 qui mène soit vers Rodez soit vers Albi et Toulouse. Un plan épervier a été déclenché dans tout le département pour les retrouver.
Une cellule psychologique pour accueillir les élèves. Par mesure de précaution, "les élèves et les enseignants de l'école Jean Jaurès, voisine de la boutique braquée, sont restés confinés dans leurs classes pendant une heure, les rideaux tirés" a expliqué le maire de Carmaux, Alain Espié (PS). "Tous ont ensuite été évacués de l'école à midi, sans problème", a-t-il précisé. Si les élèves et le personnel n'étaient pas visés directement par les braqueurs, une cellule psychologique d'urgence a toutefois été mise en place, a indiqué la préfecture.
Le directeur général de la police nationale attendu sur place. Dans un communiqué publié mardi après-midi, Bernard Cazeneuve "condamne avec la plus grande fermeté l'agression" dont ont été victimes les policiers. Exprimant "sa totale solidarité et ses voeux de rétablissement rapide aux policiers, dont l'un a été légèrement blessé par balle", le ministre de l'Intérieur a également également adressé "un message de soutien à l'ensemble de leurs collègues sur place". D'autre part, il a demandé au directeur général de la police nationale (DGPN), Jean-Marc Falcone, de se rendre sur les lieux.