Projet d’évasion : Redoine Faïd avait repéré les failles de sécurité de la prison de Fleury-Mérogis

Le braqueur multirécidiviste Redoine Faïd a été entendu mardi par les enquêteurs pour un projet avorté qui remonte à 2023, quand il était incarcéré à Fleury-Mérogis. Ce dernier avait alors envisagé de s'échapper de la prison à l'aide d'explosif.
Redoine Faïd a-t-il encore voulu s’évader ? Le braqueur multirécidiviste, à l’isolement à la prison de Vendin Le Vieil, où il purge une peine de 25 ans pour le braquage qui a coûté la vie de la policière municipale Aurélie Fouquet en 2010, est à nouveau dans le viseur de la justice.
Dénoncé par un codétenu
Le braqueur a été entendu en garde à vue mardi par les policiers, pour un nouveau projet d’évasion. À ce stade, il ne fait l’objet d’aucune poursuite et n'a pas été mis en examen, mais l’enquête se poursuit.
Selon les informations d’Europe 1, il est soupçonné de l'avoir planifié quand il était incarcéré à Fleury-Mérogis en 2022 et 2023. Un projet avorté après avoir été dénoncé par un codétenu à l’administration pénitentiaire.
Faïd avait écrit sur des notes ses recommandations ainsi qu’un plan d’extraction à destination d’un membre de sa famille. Les enquêteurs en sont persuadés : le caïd avait bel et bien repéré les failles de sécurité au sein de la plus grande prison d’Europe. "Son projet était tout à fait réalisable", affirme un proche de l’enquête.
Celui qui réclame depuis plusieurs semaines l’allègement de ses conditions de détention (ce qui lui a été refusé le mois dernier par un juge de la cour d'appel de Douai), comptait faire entrer de l’explosif à Fleury-Mérogis. Objectif, semer la pagaille depuis l’intérieur et en profiter pour se faire la malle. En attendant, le voyou originaire de Creil reste incarcéré et n’est pas libérable avant 2060. Il aura alors 88 ans.