Trois jours après le lynchage de Shamseddine, un adolescent de 15 ans tué à la sortie de son collège à Viry-Châtillon, l'enquête se poursuit. Cinq personnes sont toujours en garde à vue, trois jeunes de 17 ans, une adolescente de 15 ans et un majeur de 20 ans. Il ne reste plus qu'à déterminer le rôle de chacun d'entre eux. Et, selon Georges Fenech, ancien juge d'instruction, le majeur risque la réclusion criminelle à perpétuité. Les mineurs, eux, encourent 20 ans maximum. Pour cet ancien magistrat et député, la justice des mineurs ne fonctionne pas comme elle devrait.
"Incriminer la responsabilité des parents"
"Il faut que la justice dispose de moyens, notamment de centres éducatifs fermés. Il n'y en a pas un par département, il y en a 53 en tout en France. Il faut développer aussi, malheureusement c'est un fait, des places dans des établissements pénitentiaires pour mineurs. Il faut aussi incriminer la responsabilité des parents", souligne-t-il au micro d'Europe 1. Pour lui, il est absolument inacceptable que des jeunes de 11, 12 ou 13 ans se retrouvent le soir dans la rue, participent à des lynchages ou des trafics de drogue.
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"Il y a forcément des carences éducatives coupables des parents qui doivent aussi répondre de leur absence d'éducation de leurs enfants. Il y a une marge de progression importante. Que la justice fasse son œuvre et qu'elle sanctionne à la hauteur de la gravité de ces faits pour dissuader des jeunes qui ne comprennent pas la gravité de leurs actes", réclame l'ancien magistrat.