Les catastrophes naturelles ont déplacé plus de population que les conflits armés. Difficile de hiérarchiser l’horreur et la misère. Pourtant, force est de constater que tornades, tsunamis, glissements de terrains et autres catastrophes naturelles ont causé plus de dégâts dans le monde en 2013 que les conflits syrien, irakien, malien, centrafricain, congolais ou encore sud soudanais réunis.
Un coup de semonce avant le sommet de New York. En effet, le Conseil norvégien pour les réfugiés, une institution indépendante, comptabilise 22 millions de nouveaux "réfugiés climatiques" sur l’année écoulée. Un rapport publié mercredi, à quelques jours du prochain sommet sur le climat qui se tiendra mardi prochain à New-York. Un sommet essentiel puisqu’il se tient dans la perspective d’un accord mondial sur le changement climatique d’ici 2015.
Le rapport suggère donc aux gouvernements de "s'assurer que les projets et les donateurs soient attentifs à ce risque grandissant des déplacements, en facilitant les migrations et en prévoyant des relogements d'une façon qui respecte les populations vulnérables".
Trois fois plus de réfugiés climatiques en 30 ans. Le nombre de réfugiés climatiques a triplé depuis les années 70. La conséquence d’une urbanisation galopante dans les pays les moins développés sur la période écoulée, qui a favorisé la concentration de population dans des zones à risque.
Inégalités géographiques. Mais la planète n’est pas impartiale, puisqu’une grande majorité des déplacements causés par les catastrophes naturelles ont frappé l’Asie. Conséquence, 80% des populations réfugiées climatiques vivent sur le continent. La plus grande catastrophe porte deux noms : Haiyan et Trami. Deux typhons qui ont balayé les Philippines et provoqué le déplacement de 5.8 millions de personnes. L’Afrique subsaharienne n’est pas non plus épargnée puisqu’en comparaison avec la taille de la population, 8 des 20 plus graves catastrophes naturelles ont touché la région. Le Japon, les Etats-Unis et le Canada figurent également parmi les pays touchés.