David Cameron est devenu mardi le nouveau Premier ministre anglais.
Pris de court par l'éclosion inattendue du Libéral-démocrate Nick Clegg, David Cameron, 43 ans, a un temps vacillé durant la campagne, avec des prestations guère satisfaisantes pour cet habitué des médias.
Son programme
Mais ses arguments en faveur d'une réduction immédiate des dépenses publiques et du poids d'un Etat trop omniprésent à son goût semblent avoir fait leur chemin dans l'opinion.
Tout au long de la campagne, ce descendant du roi Guillaume IV, arrivé à la tête des Conservateurs en 2005, a également réussi à maintenir la discipline de son parti, d'ordinaire habitué à s'entre-déchirer sur l'Europe.
Un changement d’image
Issu d'un milieu aisé, sûr de lui, David Cameron a orienté son parti vers le centre pour lui rallier une partie de l'"Angleterre moyenne" que s'était conciliée Blair. Il s'est employé à transformer l'image guindée des conservateurs en imitant le mode de présentation de Blair et en associant les Tories à une vision "compassionnelle, tournée vers l'avenir".
Durant la campagne, il a également largement exposé sa vie privée dans les médias. Il a notamment ému l'opinion en évoquant publiquement en février 2009 la mort de l'un de ses trois enfants, Ivan, gravement handicapé et atteint d'épilepsie, et en exprimant sa reconnaissance pour le système de santé publique.
En tête dans les sondages
Sous son impulsion, les conservateurs ont régulièrement devancé le Labour dans les sondages.
Mais son avance de 5 à 9 points dans les sondages, loin des 20 points dont il bénéficiait il y a quelques mois, ne lui garantit plus de devenir le premier conservateur à rentrer à Downing Street depuis 1997. Pour cela, il devra probablement s’allier à un de ses adversaires durant la campagne : le Libéral-démocrate Nick Clegg.