David Cameron ne veut pas voir l’Écosse prendre son indépendance. Le pays, qui se décidera en septembre lors d'un référendum, est chevillé au Royaume-Uni, va-t-il notamment déclarer ce vendre lors d'un appel passionné aux Ecossais. Selon les notes de son discours, que ses services ont diffusées, le chef du gouvernement conservateur tentera de convaincre les Ecossais que l'indépendance ternirait l'image et le prestige du Royaume-Uni dans le monde.
Londres peut perdre gros. "Nous serions profondément diminués sans l'Ecosse", dira-t-il dans ce discours prévu à Londres. "Si nous perdions l'Ecosse, si le Royaume-Uni changeait, nous couperions nous-mêmes l'herbe sous nos pieds. Le constat, c'est que nous comptons plus aux yeux du monde ensemble", poursuivra-t-il. Une victoire du "oui" au référendum de septembre, après 307 ans d'union avec l'Angleterre, poserait un problème immédiat pour l'avenir des sous-marins nucléaires britanniques, basés en Ecosse, mais pourrait aussi affaiblir la prétention de Londres à conserver son siège de membre permanent au Conseil de sécurité des Nations unies et réduire son influence au sein de l'Union européenne.
Aujourd'hui, le non l'emporterait. Dans son entourage, on indique en outre que David Cameron ne veut pas rester dans l'histoire comme le Premier ministre britannique qui aura perdu l'Ecosse. Mais il reconnaît également que son affiliation à la droite britannique ne facilite pas les choses, les Ecossais étant traditionnellement plus à gauche que les Anglais. D'après les sondages d'opinion, si le vote avait lieu aujourd'hui, le "non" l'emporterait. Mais l'importante proportion d'électeurs indécis laisse planer un fort doute sur l'issue du référendum, dans sept mois.
Le référendum fixé à septembre