Irak : Obama clôt le chapitre

Le président américain a annoncé mardi la fin de sept années de mission de combat en Irak.
L’allocution était très solennelle, dans le bureau ovale de la Maison Blanche, là-même où George W. Bush avait annoncé le début de la guerre en Irak. C’était en mars 2003 . Mardi soir, son successeur, Barack Obama, un adversaire de la première heure de ce conflit, a mis officiellement fin à sept années d’opérations de combat.
"L'opération ‘Liberté en Irak’ est terminée et les Irakiens sont désormais responsables de la sécurité de leur pays", a lancé Barack Obama. "Il est temps à présent de tourner la page", a assuré le président américain, qui avait fait de la sortie de ce conflit-bourbier l’un de ses engagements de campagne.
"Il est temps de tourner la page" :
En 2003, deux ans après les attentats du 11-Septembre, l’offensive avait pour objectif de renverser le régime de Saddam Hussein, soupçonné, à tort, d'entretenir un arsenal d'armes de destruction massive.
Sept ans plus tard, le bilan de cette guerre est particulièrement sombre : "la violence ne prendra pas fin avec notre mission de combat, a reconnu Barack Obama. 4.400 militaires américains ont été tués, "un prix énorme" selon le président américain, et au moins 100.000 civils irakiens sont morts. Les Etats-Unis ont dépensé près de 800 milliards d’euros.
"Le jeu n'en valait pas la chandelle"
Pire : selon un récent sondage pour la chaîne CBS, les Américains sont désormais 72% à penser que le jeu n'en valait pas la chandelle.
Fini l’Irak et place à l’Afghanistan. Barack Obama a précisé dans son discours que de moyens supplémentaires seraient déployés dans ce pays. "Mais qu'on ne s'y trompe pas : cette transition s'engagera, car la perspective d'une guerre sans fin ne servirait pas nos intérêts ni ceux du peuple afghan", a d’ores et déjà mis en garde le locataire de la Maison Blanche pour qui l’urgence se situe désormais sur le sol américain : relancer l’économie, et rendre leur emploi aux Américains qui l’ont perdu avec la crise.