Conservateurs et Libéraux-Démocrates ont entamé vendredi soir des négociations en vue d'une alliance pour former un gouvernement, au lendemain d'élections législatives qui n'ont pas permis de dégager une majorité claire, une première en Grande-Bretagne depuis 1974.
Les Libéraux démocrates courtisés
S’exprimant non pas comme "le leader du Parti travailliste", mais comme le chef du gouvernement sortant sur le perron du 10 Downing Street, Gordon Brown a d'abord proposé que ses adversaires conservateurs et Libéraux-démocrates entament d’abord des négociations ensemble.
Au passage, le travailliste a assuré : "je comprends et je respecte" la position de Nick Clegg, le chef de file des Lib-Dems, qui avait privilégié quelques heures plus tôt une alliance avec les conservateurs.
Mais le Premier ministre sortant a aussi précisé qu’il était là, prêt à assumer ses "responsabilités", si ces négociations échouaient. Il a promis à ce titre de consulter tous les chefs de partis, à commencer par Nick Clegg, avec qui l’idée d’une alliance avait été évoquée avant le scrutin.
Des "intérêts nationaux"
Quelques heures plus tard, David Cameron s'est entretenu par téléphone avec le leader des Libéraux-Démocrates, Nick Clegg. Les deux hommes ont "convenu d'explorer plusieurs pistes pour un programme de réformes politiques et économiques", a assuré un porte-parole de Nick Clegg. Les deux dirigeants ont ensuite passé le relais à leurs adjoints qui devaient poursuivre les négociations.
David Cameron n’a cependant pas totalement exclu la possibilité que le Parti conservateur assume seul la constitution d’un gouvernement, qui serait dans ce cas de figure minoritaire.
Les deux leaders politiques ont insisté chacun de leur côté sur l’importance de parvenir à une solution, alors que l’Union européenne doit faire face à une crise financière. "Le monde regarde la Grande-Bretagne", a lancé David Cameron. A l’adresse des électeurs britanniques, Gordon Brown a proposé de son côté un "référendum" pour réformer le système électoral.