Lampedusa : "on laisse les gens se noyer"

Les barques sont surchargées. Ces migrants débarquent à Lampedusa pour rejoindre l'Europe.
Les barques sont surchargées. Ces migrants débarquent à Lampedusa pour rejoindre l'Europe. © REUTERS
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avec Laure Dautriche
TÉMOIGNAGE - Alexandre, humanitaire sur l'île, assiste à des drames presque quotidiennement.

Cri d’alarme à Lampedusa. Quotidiennement, garde-côtes et humanitaires assistent à des scènes dramatiques. Mardi, près de 200 réfugiés sont morts noyés après le naufrage de leur embarcation. Seule une cinquantaine de migrants ont pu être sauvés.

 

Des bateaux surchargés, des passagers qui ne savent pas nager… A chaque fois, c'est le même processus, raconte Alexandre, à Lampedusa depuis cinq mois pour une association humanitaire.

 

"Les barques partent les unes après les autres. Et quand l’une a un problème, l’autre est trop chargée pour prendre à son bord les gens qui sont en difficulté", raconte-t-il. "Finalement, on laisse les gens se noyer parce qu’on ne peut pas les prendre à bord".

 

Alexandre assiste à des drames presque tous les jours. Il raconte :

Les embarcations, souvent surpeuplées et vétustes, se retournent facilement si les conditions météorologiques sont mauvaises.

Et le problème semble loin d’être réglé. Depuis le début de l’année, plus de 22.000 immigrés ont débarqué à Lampedusa.