Dans la très catholique argentine, cette affaire passe presque pour un miracle divin. Un nouveau-né de sexe féminin, déclaré mort, a été retrouvé vivant dans son petit cercueil à la morgue.
C'est grâce à l'insistance de la mère qui désirait le voir à l'hôpital Perrando de Resistencia, dans le nord-est du pays, que le nouveau-né a pu être retrouvé vivant.
Son cercueil dans une chambre froide
Analia Bouter, 29 ans, est admise à l'hôpital la semaine dernière pour un accouchement qui s'annonce délicat. Son enfant va naître prématuré avec trois mois d'avance et par césarienne. Les médecins détectent un rythme cardiaque très bas. A la naissance, le nouveau-né pèse seulement 840 grammes. Quelques minutes plus tard, il est déclaré mort.
Avant de quitter l'hôpital, les parents, très affectés, demandent à voir le corps du nouveau-né pour la dernière fois. Mais les médecins indiquent que le cercueil est déjà parti à la morgue et qu'il est scellé. Les parents insistent et les médecins finissent par accepter. Le cercueil est stocké dans une chambre froide où la température avoisine les zéro degré. Quelques secondes après l'ouverture du cercueil, la mère commence à caresser les mains du nouveau-né. Et à sa grande stupéfaction, Analia ressent un soupir et détecte un mouvement. "Soudain, j'ai entendu un gémissement : elle était couverte d'une fine couche qui ressemblait à de la rosée", a déclaré la mère.
Le témoignage de la mère (C5N) :
"Notre foi en Dieu est encore plus forte"
"C'est plus qu'un miracle", s'exclame Fabian, le père, dans le quotidien argentin, Clarin. "Dans ma famille, nous sommes croyants, et notre foi en Dieu est encore plus forte maintenant", ajoute-t-il. Au total, le nouveau-né est resté près de douze heures dans ce cercueil fermé.
"On nous a dit que le bébé était en hypothermie et que cela avait pu avoir un effet sur son rythme cardiaque. Mais il est clair que les règles à suivre n'ont pas été respectées", accuse le père. Il fait référence à un protocole sanitaire qui établit que, lorsqu'un bébé est mort-né, son corps doit être maintenu à température ambiante pendant au mois deux heures.
Une enquête est ouverte
Cette affaire a suscité beaucoup d'émotions dans le pays et sur Internet. La justice argentine doit donc désormais établir les responsabilités. "Chaque membre du personnel impliqué dans ce qui est arrivé a des responsabilités et devra rendre des comptes", a prévenu Rafael Sabatinelli, le sous-secrétaire à la Santé, en annonçant l'ouverture d'une enquête.
Les parents, qui comptaient appeler le bébé Luciana Abigail, l'ont rebaptisé Luz Milagros, des prénoms espagnols sui signifient "Lumière" et "Miracles". La sante du bébé "ressuscité" serait, aujourd'hui, stable.